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Tom Na Fazenda [Tom à la ferme]

mise en scène Rodrigo Portella

: Note d’intention

Par Armando Babaioff

Tom na Fazenda provoque le chaos en moi. C’est un texte qui me démolit. Et qui mal me reconstruit. J’avais besoin de parler de cela. Tout est tellement étrange là-dehors et le seul lieu qui ne me fait pas perdre espoir, c’est ici au théâtre. Le théâtre est ma foi, ma protection. Il me réconforte, mais il ne me calme pas : il m’inquiète. Une inquiétude qui m’est propre, qui vient de ma relation au monde, là-dehors. Un appel au secours. Je me demande quel rôle nous jouons aujourd’hui dans la société : est-ce que nous marchons pas-à-pas vers la communication, la compréhension, l’amour ?


Tom na Fazenda révèle bien plus qu’une histoire d’homophobie, elle nous montre à quel point notre individualité a été affectée par une construction sociale qui tente de conformer un individu et l’amener à reproduire un comportement dominant. Par peur de ne pas être acceptés pour ce que nous sommes, par manque de préparation face au regard qui voit la différence comme quelque chose qui incommode, quelque chose de sale, nous taisons nos envies, nos désirs, et nos vérités. Nous devenons une bombe à retardement prête à exploser, peut être comme unique forme de libération. Tom na Fazenda va au-delà d’une simple performance artistique, c’est un geste politique dans le contexte brésilien actuel, dans le pays qui tue le plus d’homosexuels au monde... Quand un texte écrit à Montréal en 2011 devient un discours universel. Quand la ferme n’est pas qu’une ferme.


  • Armando Babaioff
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