Un beau matin, Paul découvre que Judith est en train
de disparaître progressivement sous une couche
de peau visqueuse. Judith va alors commencer à se
métamorphoser, passant par différents états, du
plus incongru au plus inquiétant. Si Judith et Paul
parviennent à communiquer par la parole, Judith va,
au fur et à mesure de ses métamorphoses, perdre le
langage et s’isoler de plus en plus. Paul vivait avec
Judith ; il vivra maintenant avec une créature. Après La Vie burale en 2009, cette seconde commande passée à
Hervé Blutsch aborde le thème de l’apparence et de la
relation à l’Autre et au Monde. Tout en évitant d’imposer
une explication réductrice et didactique, la dimension
burlesque de ce psychodrame hallucinatoire contribue
à ménager une réflexion critique. Un univers kafkaïen
qui combine au réalisme du comédien une dimension
fantastique incarnée par la marionnette.