theatre-contemporain.net artcena.fr

Moi Jacob, l'esclave d'Agbodrafo Wood Home

+ d'infos sur le texte de Jacques Bruyas
mise en scène Fernand Prince

: Quelques mots de l'auteur

Mon approche, non compassionnelle mais quasi biologique de l’esclavage, a séduit, semble-­‐t-­‐il, la jeune garde de la scène togolaise. Lorsqu'on me demandait un argumentaire, je me suis replongé dans l’exceptionnel travail de Serge Bilé, Alain Roman et Daniel Sainte-­‐Rose : « Paroles d’esclavage, les derniers témoignages », ouvrage édité par Pascal Galodé. Serge Bilé explique très bien la genèse de ce travail de recherches et d’écoutes : « face aux lacunes sur le plan historique, j’ai voulu solliciter la mémoire des anciens pour qu’ils transmettent ce que leurs grands parents leur ont dans l’enfance raconté, de l’esclavage tel qu’ils l’ont vécu ». « Au départ l’idée était de mettre ces paroles sur le Net gratuitement »… « Avec Daniel Sainte-Rose qui partage la même passion de l’Histoire que moi, nous avons mis nos moyens en commun pour sillonner la Martinique et enregistrer des dizaines de personne. Dès l’ouverture du site, ça a été extraordinaire, les gens se sont connectés du monde entier. Au bout d’un mois nous étions déjà à 50000 visiteurs! A la suite d’un reportage de LCI et d’un article du Monde, un éditeur m’a contacté, le livre était né ! Et nous l’avons accompagné d’un DVD de témoignages pour pousser plus loin la réflexion de chacun. »


Cet ouvrage apporte vraiment un éclairage pointu sur le délicat problème de l’esclavage et des réminiscences qu’il engendre dans la mémoire collective. Certains ne veulent pas en entendre parler, d’autres en feraient une fixation. Il est temps d’aborder cette monstruosité des hommes envers leurs semblables avec sérénité et de trouver les moyens d’interpeller à jamais les peuples en devenir des méfaits d’une « colonisation » abusive (car quelque soit l’époque ou le siècle, l’idée restant la même, celle de l’être supérieur et de son « inférieur »).


A Aného, à côté d’Agbodrafo, en le paisible Togo, il est une vieille bâtisse qui était un casernement des esclaves et l’Unesco a classé le site qui m’a inspiré ce long monologue de l’esclave Jacob, échappant au puits de l’horreur et donc obligatoirement de la vérité !

Jacques Bruyas

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.