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Le Traitement

+ d'infos sur le texte de Martin Crimp traduit par Elisabeth Angel-Perez
mise en scène Anne Courel

: La Pièce

En 2004 je passais une commande d’écriture à Eugène Durif. La création a eu lieu en 2005, ce fut l’expérience passionnante, théâtrale et musicale de A tue-tête : la java des déjetés qui vient de se finir, en mai dernier, au festival « 20 scènes ».


… épique épopée après laquelle j’ai besoin de revenir à une pièce à la dramaturgie plus serrée, construite.


Parallèlement à ce que j’ai appelé les « petites formes » - Album de Famille(s), Peepshow dans les Alpes et Ma Famille qui poursuivent leur chemin « buissonnier » en ville comme à la campagne - autour desquelles le dialogue avec le public est assez « thématique », j’ai besoin de me laisser raconter quelque chose de plus trouble, plus intime, qui témoigne néanmoins violemment du chaos et de la déliquescence d’un monde qui me file entre les doigts.


Toutes ces raisons m’ont amenée à choisir Le traitement.


Martin Crimp n’est pas un auteur de théâtre engagé, pourtant ses textes ont une dimension politique forte.


Ici le personnage principal
EST une histoire,
celle qu’on fait le pari de raconter.
Tout avance à coup de mots, glissements et réappropriation cannibale de la langue.
Peu de scènes d’action mais du suspens !
le récit se fabrique avec une implacable efficacité
... et un humour aussi anglais que son auteur!


Une structure en spirale presque classique pour une tragédie résolument contemporaine.


Une langue au rythme effréné à l’image d’un monde qui va trop vite.


Avec A tue-tête, j’ai pu avancer dans l’expérimentation de postulats et idées sur le texte comme partition, la musicalité de la langue; c’est l’heure d’aller au bout de cette piste au service d’une écriture à l’ossature très précise.


C’est aussi – d’abord - l’histoire d’un femme.


Ce texte me permet de renouer avec des personnages – féminins entre autres – et pas seulement des figures - comme ceux que j’ai pu aimer mettre en scène dans Le collier d’Hélène de Carole Fréchette ou Les sincères de Marivaux.


Elle est à la fois « grande et petite ». Elle avance tête baissée dans l’arène ...
... et pas question avec Martin Crimp d’avancer masquée derrière un tableau de société!

Anne Courel

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