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Insupportable mais tranquille...

+ d'infos sur le texte de Danielle Bré
mise en scène Danielle Bré

: Synopsis

Nous sommes dans un LOFT : lieu de vie et lieu de spectacle. C’est un anti-loft, il ressemble à une salle socioculturelle des années 70. De temps en temps, l’action s’interrompt pour une chanson comme dans les films d’Alain Resnais.


ENTRÉE : Ils sont huit d’age très différent. Ils arrivent, ils ne connaissent pas, ils se présentent : différences, malentendus, bévues, ricanements et fous rires.


PRÉLIMINAIRES : On parle de tout et de rien : free jazz pour huit à base d’anecdotes ou d’aphorismes.


PRÉSENTATIONS SENSIBLES : on est plus en confiance, on parle un peu plus de soi, on se distingue.


FROTTEMENTS : suite de petits contrats brefs entre les uns et les autres


Exemples de titre pour ces contrats : Je t’aide, je te tue /Se reconnaître/ Amours parallèles/ Et vous les jeunes/ Private Jok /Trier est impossible.


Cela nous mène jusqu’à l’apéritif puis au repas : un ou deux couples se livrent, L de Raie fait bande à part mais pite dans les plats.


GRANDE SCENE DIALECTIQUE : Au repas, comme souvent, après le vin, on débouche la politique. Résultat : grande scène dialectique autour de « archaïsme tragique » ou « rire cynique », « révolution » ou « stratégies parodiques postmodernes ». On parle du western de Sergio Léone « Mon nom est personne ». Cela tourne vinaigre.
Instrumentalisation de la jeune fille qui bien sûr adore se donner en spectacle mais n’est pas si victime qu’on croit. Pendant un moment, elle et son copain font la loi. Le nouveau slogan : P.P.P, comme ils disent : pauvres, privatifs, précaires.


APRÈS-COUPS : On met de la musique et on danse. Le DJ a choisi des slows. Les couples restants règlent leurs comptes.Marx et Freud banalisés se dissolvent dans la masse.


DEPARTS : Il est temps de rentrer chez soi.


Avant de partir, chacun déploie le « mouchoir-drapeau » qui est finalement le sien, ancré dans son histoire et dans sa douleur intime mais tendu vers un avenir dont les figures et les couleurs habitent déjà leur parole. Chacun témoigne d’un paradoxe figure logique propre à notre temps : dualité irréconciliable, vive et porteuse de souffrance au bord d’un passage possible à l’acte. Ces paradoxes sont accrochés aux mots suivants : Morts, Consensus, Intelligence, Racisme, Travail, Amérique.


Pour finir, les deux plus jeunes, définitivement sans drapeau, portent un toast aigre-doux à tous les individus qu’ils croisent tous les jours : amour des corps prochains mais aussi regard clinique et froid qui les épingle comme des papillons capturés et classés dans une anthropologie sociale sensible mais dictée.


Qu’est ce qui s’est passé ? Rien de bien définitif. Pourtant de la sincérité et de l’amour ont été mis en jeu et ont permis une entrée dans de la parole publique mais qui n’est plus une parole de maître. Ce n’est pas une révolution mais c’est sûrement un horizon.

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