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François, le Saint Jongleur

mise en scène Stéphane Michaud

: Les intentions de jeu

« L’acteur est le seul endroit où ça se passe »
Novarina


François est un monologue épique et fougueux qui possède une énergie et une vérité inouïes. Diatribe anticléricale, hymne à la spiritualité, le texte contient un engagement, une poésie et un humour qu’il s’agit de servir et rythmer à bon escient.


Au cours de la construction du personnage de François sont apparues deux images, celle du troubadour et celle du révolutionnaire. Un troubadour libéré des ancrages communs, donnant à voir et à entendre sans artifice. Quant au révolutionnaire, il s’agit d’un illuminé jusqu’au-boutiste, un sage spirituel qui, tel David contre Goliath, combat l’église sclérosée dans sa toute-puissance pour offrir au peuple un message d’amour et d’espoir transcendant les religions.


L’acteur se présente alors seul face au public, dans une proximité où sa voix et son corps sont ses principaux outils de travail. A l’image des ces poètes et ménestrels faisant la route de villes en hameaux pour gagner leur pain, il devient ou redevient alors pleinement maître du jeu.


Les projections et musiques originales ainsi que le travail d’acteur rythment le spectacle au service d’une scénographie dépouillée permettant de laisser libre court à chacun de fabriquer ses propres images à partir des mots dits et joués.


Comédien conteur, l’acteur construit, déconstruit et reconstruit, à partir de trois fois rien, l’espace des différents tableaux au gré du récit. Ici existe une tour ou un banquet de noces, là une église ou une mare aux cochons, derrière ce buisson un loup, en haut du palais le pape…


Evoquant l’homme en quête de re-naissance, Pierre Nicole témoigne, se livre entièrement, physiquement, spectaculairement. L’espace d’une heure trente, il tente de nous convaincre de jouer nos rêves sans retenue, de croire en nos légendes personnelles.


Pour ce faire, dans un espace ouvert sur le champ de tous les possibles, nous utiliserons maintes stratégies de mises en scène : interprétations poétiques, comiques, dramatiques, ellipses délirantes, performances physiques, chansons paillardes et religieuses, travail inspiré de la Commedia … De l’invisible émergera alors une kyrielle de personnages, de situations et d’objets qui – tel est notre pari - nourriront l’espace de jeu, l’imagination du spectateur et la foi en nos utopies.

Stéphane Michaud

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