theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « EXIT ABOVE »

EXIT ABOVE

Anne Teresa De Keersmaeker ( Chorégraphie ) , Meskerem Mees ( Texte ) , Wannes Gyselinck ( Texte ) , Jean-Marie Aerts ( Musique ) , Carlos Garbin ( Musique )


: Note d'intention

Dans Creation 2023, Anne Teresa De Keersmaeker remonte le temps jusqu’aux racines de la danse, jusqu’aux racines de la pop occidentale. Dès ses premières chorégraphies, « My walking is my dancing » s’est imposé comme un de ses principes directeurs : la marche, forme primaire du mouvement, qui nous est si familière qu’on y prête rarement attention. Musicalement aussi, le spectacle est un retour aux sources, plus précisément à un croisement : aux racines de la pop, du blues, avec ses mystérieuses « notes bleues », zones troubles et ambigües, situées quelque part entre la gamme mineure et majeure, entre le chagrin et la joie. Le point de départ de ce spectacle est la chanson « Walking Blues » du légendaire bluesman Robert Johnson. Mais le voyage que nous propose Anne Teresa De Keersmaeker nous fait aussi remonter jusqu’au plus célèbre singer- songwriter du XIXème siècle - Schubert - avec « Der Wanderer ». Meskerem Mees, jeune autrice-compositrice-interprète flamande d’origine éthiopienne, composera une série d’adaptations et de variations autour des « walking songs » avec Jean-Marie Aerts, architecte sonore du groupe belge légendaire des années 80, TC Matic, duo formé notamment par Arno, et avec le danseur et guitariste Carlos Garbin.


Creation 2023 fait se rencontrer la marche, en tant que forme primitive du mouvement, et le blues, en tant que source de différents styles musicaux. Sur le plan de la chorégraphie, De Keersmaeker procède toujours de la même façon : elle déploie de manière organique un mouvement simple qui, à l’aide de principes géométriques précis, gagne progressivement en complexité physique et spatiale. Creation 2023 joue sur la tension qui existe entre la « marche collective » (« marching together ») et le « pas de côté » (« stepping out »), entre l’errance – le « wandern » solitaire et romantique – et le potentiel politique d’un groupe de gens non-armés qui marchent ensemble, entre l’individuel et le collectif, la ligne et le cercle. La marche est aux antipodes de l’hégémonie de la fonctionnalité et de l’efficacité. C’est une forme d’effort qui ne produit rien, si ce n’est l’écoulement du temps et la traversée de l’espace. Elle favorise surtout l’éclosion de pensées et de rêveries qui montrent à quel point notre monde intérieur est un paysage à lui tout seul – un paysage qui, souvent, ne se traverse qu’à pied.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.