2012
Aide à la création
(spécificités non enregistrées)
Texte original : Medealand traduit par Marianne Ségol-Samoy
Écrit en 2010 - français
« Femme âgée de vingt-sept ans, d’origine étrangère. Est arrivée dans le service après avoir tué ses deux enfants. N’a ni adresse fixe ni emploi. Plus « Femme âgée de vingt-sept ans, d’origine étrangère. Est arrivée dans le service après avoir tué ses deux enfants. N’a ni adresse fixe ni emploi. Plus aucun contact avec ses parents. Est sous observation dans le service en attente du procès puis de l’expulsion vers son pays d’origine. »
Dans un décor d’hôpital peu hospitalier, Médée dort, allongée sur le sol dans la salle d’attente du néant, un espace conscient ou peut-être rêvé. Un royaume des morts stérile. En faisant de Médée un cas psychiatrique, Sara Stridsberg se révèle dans l’art du glissement du général au particulier, du mythe au cas clinique. « Une des raisons d’être de ma littérature est de faire naître le paradoxe. La littérature embrasse le monde entier et peut être un asile pour les indésirables et tous les marginaux du monde. » Ainsi sa pièce est une matière vivante et crispante, qui brûle la langue et le cerveau. « L’amour c’est le gaz carbonique du sang. L’amour c’est une punition. Dans le futur, personne n’aimera. L’amour sera supprimé. Une barbarie révolue, incompréhensible et antidémocratique. Tout le monde rira de nous, pauvres fous aimants. »
l'Arche Éditeur
Toute traduction pour un usage non privé est strictement interdite sans autorisation.
Contactez l'éditeur pour toute demande de traduction