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Vous n'étiez pas là


: Présentation

A la lisière entre concert, performance et théâtre, VOUS N'ETIEZ PAS LA expose des figures de NICO, trop souvent rabattue a son statut de belle femme un peu bête, dans des articles qui balayaient sa carrière en quelques lignes. Il faudra passer outre ces images d'Épinal associées à Nico (1938-1988):cover-girl précoce, demi-mondaine dans La Dolce vita, égérie des films de Warhol, femme fatale du Velvet Underground, maîtresse d'une poignée de célébrités et increvable junkie bien au-delà des années 70. Il s'agit ici, sur le plateau, de faire entendre la puissance de sa voix, dans le paradoxe d'une parole envahissante, celle du monologue intérieur, pourtant issue d'un long silence. Et dire ainsi la violence qu'exerce l'histoire sur l'individu, comme la colère de ces individus contre leur temps.
La puissance du corps et de la voix pour trouver une issue, ou un chemin artistique, par delà le formatage du monde.
"Je vivais un jour sur deux, sur trois. C’est-à-dire qu’un jour sur deux, ou trois, j’engloutissais de quoi tenir debout, je vomissais le reste, je montais dans une voiture, on me déposait sur une estrade, ici ou là, en Europe, dans un bar ou une MJC, dans un cimetière ou une cathédrale, je chantais Eulogy to Lenny Bruce, je chantais The end, je chantais l’hymne allemand, je chantais tout ce qu’on voulait, je disais aux bouches ouvertes devant moi: Vous n’existez pas, puis je rentrais mourir le lendemain. Certains jours, je voulais effacer le monde, qu’il n’en reste pas une trace. C'est difficile, le monde résiste assez bien."

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