Ce qui me semble intéressant de pointer dans cette rencontre, c’est comment la figure plusieurs fois séculaire et inébranlable du griot peut rencontrer, aujourd’hui celle du poète slammeur, complètement contemporaine, s’illustrant dans des Slam session : espace poétique qui tend à abattre les cloisons entre pratiquants assidus de l’oralité et néophytes.

Nous sommes dans des temps où l’échange, la rencontre ont valeur de richesse.

Et c’est la raison pour laquelle, sur le plateau, sont réunis des artistes aussi riches et différents que :

Abdel Haq : slameur noble, au verbe haut, aimant rappeler les origines du chaos social dans lequel nous vivons aujourd’hui…

Denis Pourawa : poète, conteur à la présence magnétique portant toute la tradition de la parole sacrée kanak, et aussi de l’activisme politique de Nouvelle Calédonie.

Franco Mannara : compositeur, multi-instrumentiste, bidouilleur de sons de génie.

Benoit Delbecq: Pianiste, touche à tout ce qui tourne autour de l’électro-acoustique, passé maître dans l’élaboration et la déconstruction de sons en direct

Hassane Kouyaté : le Maître. Metteur en scène, acteur, conteur, initié griot de par sa famille de tradition ancestrale… Porteur de l’histoire de l’Afrique et aussi de celle du théâtre.

D’ de Kabal : équilibriste du jeu et du verbe, polyvalent et vorace

Toute la poétique d’Une nuit en Palabres réside dans l’organisation scénique et sonore de ces différents mondes, c’est un pari sur l’altérité et la rencontre, la passation et la transmission, thème majeur du travaille de la compagnie.

D’ de Kabal