Plateau nu. A chaque changement de perruque, l’acteur devient personnage, invitant le public à se projeter dans une nouvelle micro-fiction. Thomas Poitevin incarne une ribambelle d’anti-héros magnifiques. Des personnes plus que des personnages, sortantes d’une énergie dramatique du « trop », comme prêtes à basculer dans la tragédie totale mais qui grâce au rire et à l’empathie qu’elles provoquent parviennent à rester dans la lumière. Ils/elles ont tous un besoin urgent de vous parler, ce soir, ici, maintenant. Ici, pas de quatrième mur. Pendant 1 h 10, chaque personnage incarné par Thomas Poitevin va s’adresser à l’autre : une troupe de théâtre polonaise ; une meilleure copine célibataire, un groupe d’amis dans une maison de campagne ; un adolescent dans un hôpital de jour… autant de rôles que le public est amené à jouer dans une écoute active et engagée. Les univers sonores feront exister le décor où se jouent ces situations, tout comme le travail de la lumière qui soutiendra le lien entre l’acteur et le public. Le spectacle est créé par Thomas Poitevin et Hélène François, complices depuis dix ans au théâtre, rejoint dans l’aventure par Stéphane Foenkinos, qui participera à l’écriture de Thomas joue ses perruques. Avec pour ambition, faire passer ces drôles de personnes du cadre de l’écran Instagram à la scène où leurs corps pourront se déployer et leurs paroles prendre l’ampleur de l’ici-et-maintenant. C’est une fête des pas-à-la-fête, un ballet de névrosés et de râleurs, une comédie humaine acide et tendre qui est proposée aux spectateurs. Qu’elles parlent beaucoup ou peu, qu’elles passent en coup de vent ou se déploient comme des tempêtes, toutes ces perruques sont hilarantes, touchantes, complètement paumées, obstinément humaines.