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The Scottish play

+ d'infos sur l'adaptation de Cédric Orain ,
mise en scène Cédric Orain

: Et sur le plateau ?

LES ACTEURS


Je vais réunir 5 acteurs et une actrice.


Pour le couple Macbeth, j’ai choisi de travailler avec Eram Sobhani et Céline Milliat-­Baumgartner. Eram mesure 2 mètres, et Céline beaucoup moins. Ça formera déjà un couple assez inattendu. Pour Macbeth, j’ai l’image d’un physique puissant, mais maladroit, bancal, d’une surprenante fragilité. Avec Lady Macbeth, je ne vois pas débarquer une virago, mais une présence délicate, délicieuse, qu’une furieuse envie de pouvoir transformera devant nous. Pour que ces deux là nous emmènent dans leur cauchemar, ils doivent d’abord nous toucher. Ça me plaît que ce couple soit jeune, hésitant, d’emblée sympathique, et qu’il se métamorphose devant nous par l’expérience du pouvoir et du meurtre. L’acteur qui annonce le prologue des malédictions et sur qui s’abattent les foudres des sorcières, jouera ensuite le rôle de Macduff. C’est un rôle clé. Après ce malheureux prologue, cet acteur se trouve propulsé par les sorcières dans la pièce de Shakespeare, il était proche de nous, et les sorcières l’emmènent sous nos yeux dans un autre monde, et d’une certaine façon c’est avec lui que les sorcières nous invitent dans cet ailleurs.


L’ESPACE


Sur le plateau il y aura quelques cadres en tulle et autre matière qui permettront de faire des miroirs sans teint, pour traiter les apparitions.
En fond de scène, un écran sur lequel sera projeté des images de gravure en noir et blanc pour identifier les différents lieux de l’action.
Les apparitions seront faites par un procédé Pepper’s Ghost, on se servira d’hologrammes pour faire surgir différents fantômes, le procédé sera certainement à vue.
Et enfin, un petit train fantôme parcourra le plateau , pour que les sorcières embarquent Macbeth au coeur de la forêt jusqu’à leur chaudron…
J’ai envie de travailler sur la pénombre, sur des corps qu’on discerne, ou qu’on ne voit pas mais qu’on entend. Il faut créer la nuit, le travail des lumières et des sons doit faire qu’on guette ces corps. On doit être en alerte de ce qui peut surgir.
Un nuage d’obscurité demeure toujours suspendu au dessus du couple Macbeth, ce qui est lumineux, c’est le fantastique, le monde des spectres, ce monde est spectaculaire, pas forcément angoissant, c’est ce que fera le couple de ces visions qui le sera pour nous.
Les sorcières de Shakespeare chantent et dansent, l’épouvante qu’elles amènent est ludique, j’ai envie d’utiliser la lumière noire, des cadres en vert fluo, des masques grotesques, j’ai envie que cette épouvante soit un peu « folklorique », j’ai envie que l’on trouve du plaisir dans l’épouvante.

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