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Terreur, Olympe de Gouges

+ d'infos sur le texte de Elsa Solal
mise en scène Sylvie Pascaud

: Présentation

Née au siècle des Lumières, Olympe de Gouges aimait se définir comme un « voyageur aérien ». Sa parole de femme libre traverse le temps et résonne aujourd’hui de façon saisissante. Abolitionniste, pionnière du féminisme, cette figure visionnaire est remarquable par sa prise de conscience politique et sociale, sa résistance à toute épreuve. Victime de la terreur, elle paie de sa vie sa fidélité à un idéal en affirmant ses convictions novatrices.
La pièce fait entendre la force de cette personnalité hors du commun à travers plusieurs moments de son histoire et donne toute la profondeur humaniste à cette idéaliste passionnée maniant la langue avec impertinence et humour.
Engagée, l’auteur Elsa Solal aime les points de rencontre et de rupture entre les langues, les époques, les récits fondateurs et l’actualité.


Résumé de la pièce
Dans la nuit qui précède son procès, Olympe questionne ce qui a conduit l’homme à la Terreur, depuis la prison où elle est enfermée. Le couperet de la guillotine sonne alors à son oreille et lui rappelle la fessée publique à laquelle elle a échappée de justesse, quelques mois auparavant. Cet événement terrifiant est le point de départ d’une trajectoire fulgurante qui la conduira jusqu’à la mort. Elle se retrouve face à deux figures masculines : son confident, l’écrivain et journaliste Louis-Ferdinand Mercier qui tente de la convaincre désespérément d’arrêter son activité épistolaire et politique, et l’accusateur public Fouquier-Tinville qui l’enverra à la guillotine à l’issue du procès. La dernière lettre destinée à son fils, écrite avant de monter à l’échafaud met un point d’orgue à cette histoire.
Olympe de Gouges est guillotinée le 3 novembre 1793.


Olympe de Gouges
Née le 7 mai 1748 et quasiment illettrée, rien ne prédispose Olympe de Gouges au départ à mettre sa vie en péril en affirmant ses idées.
Elle commence par prendre la défense des filles mères et des « bâtards ». Elle est la première à écrire une déclaration des droits de la femme. Elle lutte pour l’abolition de l’esclavage. Elle se bat pour le droit de vote des femmes, le droit au divorce, l’union libre, la création de maternités au lieu d’hôpitaux ordinaires pour les femmes, des orphelinats destinés aux enfants des rues, des ateliers nationaux employant des chômeurs, des foyers d’accueil pour les mendiants, elle propose même un impôt sur le luxe, dessinant ainsi l’armature d’une protection sociale…
Cette humaniste républicaine ne veut pas faire guillotiner le roi. Au risque de sa vie, elle choisit de ne pas se taire, elle se fait arrêter et finit seule, abandonnée de ses soutiens.
La politique tient Olympe debout, lui donne la rage d’apprendre, d’écrire, d’être pionnière. Elle se dresse devant les grands révolutionnaires de l’époque. Elle est la fille d’un homme qui ne la reconnut pas : le marquis Lefranc de Pompignan, homme de lettres. Cette filiation renforce donc en elle, toute la légitimité de plume « naturelle » qu’elle offrira au monde dans une course infernale au désir de reconnaissance. Plus le temps avance, plus le couperet tombe et retentit, plus la production de ses écrits s’accélère et multiplie les coups.

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