Mon intention, une drôle d’enquête théâtrale et burlesque où l’imaginaire permettrait de remonter toutes les mauvaises pentes de la précarité, en fertilisant les possibilités réelles de vivre ensemble la « mutualisation des intelligences »… mais c’est peut-être une utopie ça ?...

Pourtant dans cette « banlieue » où nous vivons tous (eh oui, même en habitant au centre ville! puisque le centre peut se voir comme la banlieue de la banlieue !…), la flexibilité ne peut pas être seulement dans le travail, ou le « travailler plus »… elle devrait trouver ici le chemin des coeurs et des esprits... Non, la pente de la précarité n’est pas une tare… Non le malheur n’est pas fatal… Non « la haine n’est pas héréditaire»…. Bien sûr, comme un reportage scénarisé confié à une sociologue déprimée, nous pourrions montrer assez facilement le « tout en noir » de la condition précaire et les répercussions inévitables sur la vie sociale et familiale… montrer complaisamment la « misère du monde »… si si, je vous assure nous pourrions le faire !... mais est-ce bien notre rôle quand nous avons notre dose quotidienne… Alors nous avons choisi de résister à cette drogue-là… Conscience politique et artistique doit-elle toujours rimer avec déprime analytique ! Non, résister, « sublimer » un peu quoi ! et surtout essayer d’en sourire… Un humour de résistance peut-être…

Jean-Luc Paliès