: Intentions
Sombre rivière : le titre d’un standard du blues (poursuivis par les chiens les esclaves en fuite
traversent la rivière. Dans l’eau, leurs traces disparaissent, les chiens s’arrêtent sur la berge).
Un blues qui nous l’espérons élèvera la voix vers un son céleste et battra la mesure dans nos
poitrines, au dessus des ruines de notre passé colonial, du défilé de notre histoire.
Sur scène nous rêvons d’un bond et d’une symphonie — langue de batailles et de songes. Et ceux qui n’ont pas écouté la voix de Billie Holiday et de Colette Magny sont moins tristes, moins forts et vibrants, moins harmonieux dans leur violence face à l’intolérable exigence de la vie.
Une part d’insouciance comme lâcher des papillons au bord de la route.
Sur le parvis et le hall du théâtre, vous invitent à entrer, Pois-Chiche-Man (Benjamin C.) sur sa batterie mobile et Semoulor, moi-même, votre serviteur.
Sur le seuil, le désir de libérer les convives ligotés de mille manières par leurs activités quotidiennes, de parler à nos solitudes, d’être parmi ceux qui vont nous regarder, de les fréquenter et penser avec eux la représentation à venir. Une distraction avant de rentrer dans la salle, la musique permettant que le charme de la parole ne se perde pas.
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.