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Signaux

+ d'infos sur l'adaptation de Yngvild Aspeli ,
mise en scène Yngvild Aspeli

: La Pièce

Signaux est l’histoire d’un homme hanté par sa main fantôme qui ressent des douleurs irrationnelles dans une partie de son corps qui n’existe plus - étrange connexion entre ces douleurs et une femme qui erre toute seule dans la rue les nuits.


Signaux dresse en parallèle le phénomène médical des « douleurs fantômes » et les histoires ordinaires de gens qui ont perdu quelqu’un où quelque chose d´important dans leur vie. Les douleurs fantômes d´une personne amputée d`un membre et qui ressent encore sa présence me permettent de donner une forme concrète pour aborder l´impalpable thème du «manque».


« Je suis assis derrière la fenêtre de ma chambre, et j’attends. Cela fait longtemps que je n’ai pas ressenti les douleurs, mais je sais qu’à nouveau elles vont revenir. Tôt où tard elles reviendront. Malgré tout, je ne pouvais me débarrasser de la certitude que ma main, qu’importe son état, se trouvait quelque part à proximité. A cet endroit où elle se trouvait, elle m’envoyait des points de douleurs que je recevais dans le moignon; comme une radio qui recevrait des signaux venus d’un poste inconnu. »
Bjarte Breiteig «Fantomsmerter», Aschehoug, 1998


« Ces douleurs revenaient périodiquement et déclenchaient toujours chez moi la même vision : ma petite main tremblante tombée sur les graviers, au pied de la scie. Mon père avec une brassée de bois fraîchement coupée, son visage encore paisible, l’instant avant qu’il réalise ce qu’il s’est passé. Et l’image du jet de sang, noir et fin, sortant de mon propre bras. »
Bjarte Breiteig «Fantomsmerter», Aschehoug, 1998


Dans Signaux, Yngvild Aspeli aborde la question de l’enfermement mental. Cette jeune metteure en scène sortie en 2008 de l’ESNAM, s’appuie sur un récit du romancier norvégien Bjarte Breiteig. Celui-ci nous fait entrer dans le monologue intérieur d’un jeune homme ayant perdu une main dans un accident.


Dans une atmosphère mélancolique, une marionnette grandeur nature incarne ce personnage solitaire en proie aux douleurs réelles de son membre fantôme. Dans cette lutte engagée contre la folie, la seule lueur d’espoir est la silhouette lointaine d’une promeneuse sur la route enneigée. Ce premier spectacle nous offre une plongée subtile et troublante dans la dérive mentale.


« Il nous manque toujours quelque chose. Toujours. Mais on ne sait jamais complètement ce qu`il nous manque. Celui qui a perdu quelque chose, croit savoir ce qu´il lui manque. Celui qui n’a jamais eu rien, n’a pas besoin de savoir. Tout lui manque. »
Bortkommen, Bjarte Breiteig « Fantomsmerter », Aschehoug, 1998

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