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Sarah

+ d'infos sur le texte de John Murrell traduit par Eric-Emmanuel Schmitt
mise en scène Xavier Marduel

: Aspects de la mise en scène

Comédien de la compagnie de théâtre Le Valet de Coeur – il a joué le rôle de Valère dans L’Avare de Molière –, Xavier Marduel fait ses débuts de metteur en scène avec Sarah. Respectant la philosophie du Valet de Coeur, il est resté fidèle au texte et à l’esprit poétique et romantique qui s’en dégage. Grâce aux comédiens expérimentés que sont Marie-Françoise Savary et Jean-Yves Lenoir, Xavier s’est attaché à définir la psychologie des personnages et à faire ressortir les émotions du texte.


Selon lui, la pièce repose sur deux axes : le mythe Sarah Bernhardt et la réflexion existentielle face à la mort. La mise en scène du spectacle repose donc sur cette dualité, qui s’exprime notamment par des changements de rythmes très forts : lenteur et torpeur – comparables à celles d’une maison de retraite - alternent avec des moments pétillants et drôles ou violents et cassants.


La difficulté dans la création du personnage de Sarah est de faire revivre le mythe, tel que le public peut l’imaginer, Sarah Bernhardt extravagante, forte et audacieuse, tout en montrant une femme âgée, percluse, emplie de doutes à la veille de sa mort. Xavier a d’abord choisi le mythe. Robe claire, gigantesque fauteuil, Sarah est en représentation. Elle reprend des extraits de ses spectacles. Elle joue avec plaisir des petites pièces avec Pitou, du théâtre dans le théâtre. Mais pour contre-balancer le mythe, Sarah apparaît en être solitaire, comme l’île sur laquelle elle séjourne, et méditatif, comme la mer qui l’entoure.


Dans ses moeurs et dans sa perception du monde, Pitou rappelle sans cesse l’originalité et l’exubérance de Sarah à son époque. Bien plus, tel un Sganarelle, Pitou est le confident, le complice, l’observateur, le protecteur, l’admirateur, le révélateur, le catalyseur, le souffre-douleur. Il est le masque et le miroir. Si proche et si éloigné de Sarah, quand il représente le public dans la manière dont il l’aime ; quand, lui qui n’est pas comédien – et c’est là toute la gageure pour le vrai comédien ! – donne vie aux petites scènes comme à autant de flash-back auxquels le spectateur adhère ; quand, si touchant, il rappelle ce qu’est un simple mortel.


Tout au long de la pièce, son contenu didactique s’efface pour laisser place à une héroïne romantique et à l’image romantique de la mort.

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