Au printemps 2021 Julien Villa a commencé un long cheminement théâtral sur les routes au gré de répétitions ambulantes. Après Philip K ou la fille aux cheveux noirs, il poursuit avec Vincent Arot, sa recherche de figures de Don Quichotte contemporains, des « chevaliers du réel » doublés de mythomanes au sens où l’entendait Artaud de « chasseurs de mythes ». Il en est ainsi de Marco, jardinier communal vivant dans la zone industrielle et commerciale du « Grand Rodez », qu’une soudaine révélation transfigure le conduisant à se prendre pour le sous-commandant Marcos, figure révolutionnaire du Chiapas au Mexique. Menacé d’expulsion, il décide de défendre sa terre, s’enferme dans son pavillon rebaptisé La Realidad et s’invente en porte-parole de l’Armée zapatiste de libération nationale de Rodez. On se doute qu’avec ce personnage, la fiction va très vite dépasser la fiction. Rodez-Mexico est aussi un roman qui paraîtra à la rentrée 2022 aux éditions Rue de l’Échiquier.