Un spectacle pour trois comédiens où s’entrecroisent des scènes dialoguées et des passages dansés. L’écriture chorégraphique à base de tango et danse contemporaine est essentielle.

La lumière accompagne ce que l’auteur Arlt observe, elle éclaire les drames intérieurs. Des ambiances en noir et blanc avec une esthétique inspirée des années 30-40 ponctuent les scènes d'extérieur ou les univers clair-obscur du huit clos. Des géométries découpées marqueront les lignes de la ville, le Buenos Aires des années 1930, cette mégapole qui engloutit l’homme citadin.

Une scénographie dépouillée. Des rubans de tulle blanc tombent du plafond jusqu'au ras du sol. Ils pourront recevoir les projections vidéo. Certains textes d'Arlt sont projetés sur un tulle, au fur et à mesure qu'il les tape à la machine. Des éléments simples pour les intérieurs : une table, une chaise, une radio.

L’univers sonore fait partie intégrante du décor. Une radio qui diffuse des fragments d’émission d’époque, des annonces, le bruit d’une machine à écrire, qui tape les lettres comme des corps qui s’entrechoquent. Des Tangos qui enflamment la scène et portent cet instant de sensualité entre un homme et une femme. Cette danse qui incarne la quête de l’autre, avec cette urgence de ceux qui connaissent la séparation.

Des costumes stylisés inspirés des années 30-40. L’homme revêt plusieurs épaisseurs : sous-vêtements et trois pièces dans des tonalités de marron ou sépia. La femme a plusieurs visages et plusieurs costumes selon les époques de sa vie.