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Où nul ne nous attend

Pauline Laidet ( Mise en scène )


: Note d'intention

Je pense aux gens à qui je pourrais dire quelque chose : Louis, Neville, Susan, Jinny et Rhoda. Ce sont des images fantastiques – ce sont des fictions, ces visions d’amis absents.


Avec eux, j’ai plusieurs facettes. Ils m’arrachent à l’obscurité. Nous allons nous retrouver ce soir, je ne serai pas obligé d’être seul. Nous allons dîner ensemble.


Les Vagues, Virginia Woolf.


Six amis d’enfance se retrouvent dans un chalet isolé en pleine montagne sur l’invitation de Camille. Camille sur qui on projette fantasmes, frustrations, colères. Camille ne viendra pas. Cette attente provoque chez chacun.e un bouleversement, une tempête.


S’inspirant du roman choral Les Vagues de Virginia Woolf, Où nul ne nous attend recompose par fragments les souvenirs de ces six personnages en quête de Camille. Les images furtives du passé et d’un avenir incertain surgissent, les temporalités s’entrelacent, le théâtre et la danse se mêlent pour composer un portrait de groupe traversant les âges.


Au départ : Les Vagues de Virginia Woolf


Les Vagues de Virginia Woolf est la matière première de notre projet. Ce roman juxtapose six soliloques évoquant les vies d’ami.es d’enfance en différents chapitres correspondant aux âges de la vie. L’entrelacement des six voix atomise la narration et la rend davantage sensorielle et subjective. Où nul ne nous attend n’est pas une adaptation du texte de Virginia Woolf, mais une écriture de plateau qui s’en inspire.


Mon point de départ est le chapitre central du roman où les six personnages se retrouvent après plusieurs années pour diner, sur l’invitation de Perceval, l’ami dont on n’entend jamais la voix et dont chacun.e est amoureux à sa manière. J’ai demandé aux interprètes d’improviser des dialogues à partir de ces six figures et de leurs failles avec la volonté de tout transposer à aujourd’hui et d’interroger ainsi notre époque, nos inquiétudes, nos vertiges.


Je garde les prénoms du roman : Rhoda, Susan, Jinny, Bernard, Louis et Neville. Je change Perceval en Camille, nouvelle figure chevaleresque de notre époque contemporaine en référence au prénom non genré que choisissent les occupants des ZAD et plus largement à celles et ceux qui « occupent » un espace pour en faire une zone à défendre. Ici, d’un point de vue allégorique, leur identité devient pour chacun.e leur zone à défendre.

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