: Les Pousse-Pions, pièce-manège
Les personnages élus sont des figures de foire, extirpées d'un château bibelots.
Ce sont de petits détectives chargés de pister la vie, des piégeurs de vie finalement, des soldats munis d'épuisettes. Mes bonshommes naviguent entre grand peur et misère, mais bien avant tout se sont des nains, promeneur d'un faux jeu de l'oie, bien joyeux de pousser du pion jusqu'à leur cachot.
Mais non, la pièce est en fait une vaste opération religieuse et très sainte.
Je niche d'abord mes bonshommobiles en éprouvettes, tantôt mâles, tantôt les deux, tantôt bestiales, puis je procède au mélange. J'asperge le tout de bouffonneries, d'espoir hélas un soupçon d'idiotie. Les personnages sortent en glaise.
Conclusion : Les Pousse-Pions content la vieille histoire d'une poterie de verre.
Ils sont soufflés jusqu'au château des douze bibelots, puis, vêtus de glaives, ils partent en mission pêche-vie. Ce sont des promeneurs d'un vrai-faux labyrinthe, bien joyeux de pousser du pion jusqu'à leur cachot.
Mais non, la pièce…
Marion Aubert
Mai 2002
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