: L’histoire
J.S. Sinisterra une dramaturgie des frontières, extrait
Une révolution qui finit en queue de poisson, tristement couronnée par l’éclat
de rire triomphant du démiurge farceur. Il ne s’est rien passé.
Et pourtant il s’est passé beaucoup de choses... un groupe de figurants a
empêché une majestueuse représentation, pour en finir, peut-être, avec leur
insignifiance insupportable. Dix-neuf d’entre eux choisissent de rester dans
le théâtre, habités par un vague objectif… qui peu à peu se précise et prend
forme, non sans soulever des désaccords et des erreurs. Petit à petit, en dépassant
leurs limites, en oscillant entre ordre et chaos, toujours au bord du
ridicule, ils découvrent le besoin de tout recommencer à zéro : c’est à dire,
en partant du vide, de la nudité, de l’anomie, en partant d’eux-mêmes. Mais
c’est à ce moment-là que les protagonistes enfermés dans les loges commencent
à boycotter ce « nouveau départ » et le rendent impossible. Ils doivent
donc décider de quelle façon ils vont s’opposer à eux, de quelle façon
ils vont les combattre. Et finalement ils découvrent que la base du collectif,
c’est l’individuel. La question de Lénine « que faire ? » se révèle être un «
que dois-je faire ? ».
Quoi qu’il en soit, quelque chose a lieu quand rien ne se passe…
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