: Des marionnettes hyper-réalistes
En 1890, Maeterlinck voulait chasser l’acteur de la scène car il considérait que l’idée d’humain, implicite dans tout travail de « représentation » de l’acteur, était dépassée ; à sa place, il préconisait la venue d’un androïde, d’une marionnette, c’est-à-dire d’une créature qui a perdu toute identité humaine mais toutefois en garde la forme.
Il évoquait les « étranges impressions éprouvées dans les galeries de figures de cire »; ces êtres qui ont l’apparence de la vie sans avoir la vie lui paraissaient faire appel à des « puissances de la même nature que celles auxquelles fait appel le poème ».
Pour aller au bout de ce fantasme de l’auteur, ce sont des marionnettes hyper-réalistes qui portent le texte des Aveugles. Treize marionnettes (six hommes, six femmes et le prêtre mort) sculptées, habillées, coiffées comme une véritable population d’humains aveugles, à ceci près qu’elles sont à une échelle réduite (2/3 de la taille humaine). Treize marionnettes, manipulées par quatre acteurs-marionnettistes (deux hommes et deux femmes) qui leur prêtent mouvements et voix.
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