: Note d'intention de Jean Lacornerie
Un roi guerrier, un mage, un coq en or, une princesse
mystérieuse sont les principaux personnages de ce
conte en forme d’énigme. Le mage donne au roi Dadon
un coq magique pour protéger les frontières de son
royaume. Le coq chante à chaque fois qu’une armée
ennemie se présente, il indique comme une girouette
dans quelle direction elle arrive. Le roi, ainsi prévenu,
a le temps d’organiser son armée et résister à l’envahisseur.
Le mage ne demande pour prix de son coq
que la promesse de réaliser un voeu qu’il formulera plus
tard. Grâce au coq d’or, le royaume, vit deux années
en paix jusqu’au jour où l’animal signale l’arrivée de
la reine Schamakha. Le Roi part à la rencontre de cette
mystérieuse ennemie et tombe éperdument amoureux
d’elle. C’est alors que le mage vient formuler le voeu
que le Roi lui avait promis d’exhausser. Et ce voeu, c’est
la princesse elle-même.
Avec Le Coq d’Or, Pouchkine s’empare de la tradition
populaire du conte russe pour inventer une forme
poétique brève, alerte et malicieuse. Nicolaï Rimsky-
Korsakov, au tournant du XXe siècle, s’en est emparé
pour composer un grand opéra d’une invention mélodique
débordante.
L’idée est venue à l’équipe qui a monté West Side Story
la saison dernière, de revenir aux sources de ce livret,
en mêlant images, musique et texte.
Jean Lacornerie et l’illustrateur Étienne Guiol concevront
un scénario et plongeront le spectateur dans
un univers graphique qui sera projeté sur différentes
surfaces : écrans, corps des musiciens, instruments
de percussion.
Gérard Lecointe puisera dans toute l’oeuvre de Nicolaï
Rimsky-Korsakov des pages au fort pouvoir évocateur:
musique dramatique, musique guerrière, musique pour
la danse, musique féerique extraites de Shéhérazade,
du Conte du Tsar Saltan, de La Grande Pâque Russe,
de La Demoiselle des neiges et du Coq d’Or, bien sûr.
Les Percussions Claviers de Lyon qui se sont fait une
réputation dans de grandes transcriptions de Ravel
ou de Debussy ne pouvaient manquer de s’attaquer
à ce maître des couleurs de l’orchestre. Les cinq instrumentistes,
en virtuoses, bâtiront à leurs claviers
une cathédrale de son pour cette Russie fantastique
où Pouchkine répand un parfum d’encens oriental.
Jean Lacornerie
mars 2012
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.