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Le Tambour de soie


: Note d'intention

Par Yoshi Oida & Kaori Ito

« Je souhaite raconter une histoire dans laquelle on suivrait la genèse du sentiment de culpabilité d’une femme, son développement et la métamorphose nécessaire pour s’en libérer. Le point de départ serait une action vécue comme criminelle par cette femme.


On peut différencier trois formes de crime. Un crime lié à son propre être. La religion a pu considérer le corps de la femme comme source de péché dédouanant ainsi l’homme de sa propre responsabilité par exemple. Un crime est aussi l’action de faire intentionnellement du mal à une autre personne. Il existe une troisième forme de crime, comme la non- assistance à personne en danger.


Une femme par sa beauté va malgré elle séduire un homme et se jouer de lui en faisant croire qu’il peut lui plaire. Elle prend alors conscience de son méfait et développe un terrible sentiment de culpabilité. Comment peut-elle s’en libérer ? Quelle est la responsabilité de cet l’homme ? »


  • Yoshi Oïda

« J’ai rencontré Yoshi à Paris il y a presque 10 ans. Il m’a fascinée car j’ai trouvé « un japonais complètement libre ». Jusqu’à aujourd’hui, il est toujours mon ami proche et mon maître.
Il a vécu l’avant-guerre, l’après-guerre et maintenant l’iPhone. Il est un grand acteur renommé de Peter Brook et continue de réaliser ses rêves. Nous avons travaillé ensemble pour le projet Yumé qui est inspiré d’une histoire de Nô Matsukazé.


Aujourd’hui, il a 87 ans et il est très en forme. Il continue d’apprendre beaucoup de choses et j’apprends énormément de lui sur la vie, le travail et le Japon. Nous avons ce désir commun de créer une pièce à nous deux, d’être sur scène ensemble et peut-être que ce sera notre dernière aventure.


Le projet est inspiré d’une pièce de théâtre Nô. C’est l’histoire d’un vieil homme qui nettoie les jardins d’un palais et qui tombe amoureux d’une princesse. La femme lui fait passer un tambour japonais et lui transmet le message, « Si vous pouvez le faire sonner, je suis à vous ». Il essaie mais il n’y arrive pas car la surface du tambour a été remplacée par de la soie. L’homme se suicide et revient hanter la femme. Nous avons choisi avec Jean-Claude Carrière de nous inspirer d’une version adaptée de cette histoire par Yukio Mishima qui était un grand ami de Yoshi. Dans sa version, la femme dit à la fin « comme en rêve : Je l’aurais entendu s’il avait frappé une fois de plus. »


Ce qui nous intéresse dans cette fable, c’est une histoire de transmission entre une femme qui se sent déjà vieillir et un homme âgé qui se sent encore jeune.»


  • Kaori Ito
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