: Note d'intention de Jean-Marie Lehec
Une scénographie lisse, comme une toile vierge où glissent les mots de Marguerite Duras.
Mettre en corps le geste de cette écriture flottante, hors norme, parce qu’on a largué les amarres.
Tout cela vif-argent, comme une première fois à chaque détour. Des regards qui ont le fou rire,
pourtant sérieux comme au jeu des enfants.
Leurs amours, leurs crimes d’hier et d’avant-hier grands ou petits en filigrane, sans doute, mais
qu’importe ! Tordre le cou à la mort, et ne plus décoller de cet enthousiasme.
Une lumière discrète, complice des mouvements du texte et des comédiens pour rythmer cet univers-là
d’une Duras qu’on croyait connaître.
Une comptine, qui pointe son nez de temps en temps : c’est Marguerite au piano, telle qu’elle fut tout
au long du parcours de création et de "recréation" lors de toutes ces versions tant de fois revisitées où
elle dirigeait Claire Deluca, Marie-Ange Dutheil, et René Erouk.
Voilà l’actualité scénique que nous voudrions donner à voir et à entendre avec ce Shaga, dans ce
petit écrin idéal qu’est la salle Christian-Bérard, en restant au plus près d’une juste continuité.
Jean-Marie Lehec
09 juillet 2011
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.