L’évidence nous inonde en silence : la catastrophe est partout et toujours là. Ce qu’on attend
en serrant les dents est déjà arrivé depuis longtemps. Et je m’interroge : Est-elle ancienne ?
Est-elle grave ? Est-ce la fin ? Difformité et solitude seraient charriées par la catastrophe ?
Ne vaut-il pas mieux faire comme si de rien n’était ? Est-ce à cause d’elle que nous sommes
devenus ce « Grand Nain » ?

La catastrophe est ce qui arrive. L’événement. La Fin - le commencement. Le seul véritable
événement est l’arrivée d’un autre. De l’Autre. Directement dans notre maison, notre intérieur.
La catastrophe, c’est l’Autre directement en nous. Est-ce une rencontre ou un dédoublement ?
Est-ce si différent ? La catastrophe n’est-elle pas cette ouverture au monde que nous offre
l’imagination ? Si l’on reste dans sa maison, tous les autres ne sortent-ils pas de notre imagination
? Comment garder la mesure ? Que doit-on espérer craindre de l’Autre ? Que peut-on
craindre espérer de lui ?