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La Nuit juste avant les forêts

mise en scène Filippo De Dominicis

: Présentation

« il y a parfois un degré de connaissance, de tendresse, d'amour, de compréhension, de solidarité, etc. qui est atteint en une nuit, entre deux inconnus, supérieur à celui que parfois deux êtres en une vie ne peuvent atteindre; ce mystère-là mérite bien qu'on ne méprise aucun moyen d'expression dont on est témoin, mais que l'on passe au contraire son temps à tenter de les comprendre tous, pour ne pas risquer de passer à côté de choses essentielles. »
Bernard-Marie Koltès.



Deux partis pris sont à la base de la création. Le premier consiste à faire surgir le texte de l’obscurité, pour créer une intimité avec le spectateur et lui laisser la liberté de projeter sur le plateau ses propres émotions et sa propre mémoire. Le deuxième oppose à la présentation d’un seul personnage, toujours rassurant pour le public, un corps d’acteur qui cache son visage derrière une multiplicité de « masques ». Le travail de l’acteur a été dirigé sur des plans à la fois parallèles et séparés : ceux de la voix et du corps. La voix a adhéré pendant une première période de travail à la lecture du texte, se laissant transporter sans aucune intention psychologique ou conceptuelle, mais avec le seul but de trouver une adresse au « tu » prononcé. De la lecture ont ensuite pris forme les « masques », sur lesquels s’est modelé le travail corporel. Le personnage qui en résulte est éclaté, sans pour autant que le fil du texte ne se déchire. Le spectateur puisse parcourir ce «labyrinthe» sans se perdre, tout en découvrant la transformation continuelle de son guide dans la nuit.


Les effets de lumière, créés par des ampoules à filament et des découpes, servent à plonger le public dans une atmosphère onirique, peuplée d’ombres. L’univers visuel est inspiré du travail de Claudio Morganti, acteur et metteur en scène italien, et du plasticien Christian Boltanski ; les deux explorent dans deux domaines différents le rapport du corps à l’ombre et à la mémoire.


Dans cette écriture scénique, la nuit et la forêt évoquées par le texte se retrouvent sous forme de deux archétypes: une « selve obscure » où l’on doit, à la manière du Petit Poucet, se perdre et se retrouver, un labyrinthe périlleux où l’on s’aventure, à la manière de Thésée, pour se confronter à l’autre.

Filippo De Dominicis

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