theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « L'Amour de Phèdre »

L'Amour de Phèdre

+ d'infos sur le texte de Sarah Kane traduit par Séverine Magois

: Espace et musique

par Prisca Harsch et Pascal Gravat

Deux éléments mis en exergue sur le plateau, l’espace et la musique.


Espace : primauté des corps


Nous venons du monde de la danse, et pour nous lʼespace est primordial. Dans nos précédentes mises en scène, Oedipe roi de Sophocle et Blessures au visage dʼHoward Barker, nous avons toujours privilégié lʼespace au détriment dʼun décor. Ce sont dʼabord les corps des interprètes que nous mettons en avant et qui servent de matériaux.


Nous imaginons donc un espace dénué de tout, à lʼexception dʼun être ou dʼune série dʼêtres. Un tombeau ouvert, un palais abandonné, un vaisseau brûlé...


Les corps des personnages
Cʼest une pièce à la fois minimale et maximale. Elle implique peu dʼacteurs, quatre, et elle se compose essentiellement de tête-à-tête, de dialogues.


Nous serons particulièrement attentifs à ce que le corps peut produire lorsque la parole surgit. Il ne sʼagit nullement pour nous de faire danser les acteurs mais de révéler l'engagement total du corps dans le jeu.


Musique : écho à l'univers rock de Sarah Kane et au choeur de la tragédie classique


Des chansons seront interprétées par chacun des protagonistes. Il sʼagit de provoquer un écho entre la tragédie classique et aujourdʼhui. Une sorte de clin d'oeil au choeur antique et à l'univers rock de Sarah Kane qui débride la tragédie classique de ses règles de pudeur, de retenue et dʼimmobilisme.


La musique au même titre que la dramaturgie est un élément fondateur de cette pièce. Dans l'histoire des tragédies grecques, elle a toujours eu un rôle important avec notamment la présence du choeur. Le chant que nous proposons à chacun des acteurs est une puissance en soi, prolongeant d'une manière physique et émotionnelle le texte de cette pièce, L'Amour de Phèdre.


La musique est jouée en direct. Elle prolonge pour chacun des acteurs la langue de Sarah Kane.
Et quand je pense à la couleur musicale, il y a ce moment magistrale où Jimmy Hendrix interpréta l'hymne américain, une guitare héros, lyrique, électrique.
Et je reprends les derniers mots d'Hippolyte
"si seulement il avait pu y avoir plus de moments pareils".

Prisca Harsch et Pascal Gravat

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.