: Présentation
Dans une période fragilisée par la guerre du Vietnam, les émeutes de Watts et l’assassinat de Martin Luther King, le combat des Black Panthers contre les « porcs » capitalistes bat son plein. La ville de Détroit, coeur battant de la révolution industrielle, apparaît comme la terre promise pour les noirs américains victimes de la ségrégation. À « Motortown », on fabrique des voitures, on embauche chez Ford et General Motors. Berry Gordy, jeune ouvrier spécialisé, a dans son coeur un General Motors. Il est noir, il produira de la musique noire, comme on fabrique des voitures. À la chaîne. Ce sera le label Motown. Dans les années 60, Dieu était une jeune fille noire qui chantait. C’est-à-dire une marchandise. Une marchandise personnifiée par la voix suave de Diana Ross, icône glamour de la spectaculaire ascension sociale d’une entreprise noire aux États-Unis. C’est au coeur de la famille Gordy, cramponnée à sa table comme à un tourniquet et à ses saisissants repères que sont les « lieux communs », que se déroule cette fiction énergique autour de la génération « Motortown ». Une comédie loufoque et déchaînée où il se racontera certainement une histoire d’esclaves devenant esclaves. Création de la Compagnie Vous êtes ici où les acteurs sont à la fois auteurs et musiciens, J’ai dans mon coeur un General Motors s’annonce aussi explosif et décapant qu’un vieux vinyle. « Une balle se ficha dans un pneu de voiture et l’air libéré hurla comme un animal à l’agonie. Le pneu s’aplatit. C’était un vinyle. »
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.