: Conte de fées pour corps en hiver
Deux figures.
La femme l’homme.
La femme usée l’homme usé.
Sur le plateau
deux figures.
Deux figures pour raconter :
la rencontre.
Deux figures incertaines face à face.
Elle,
ivre de vivre, de trop de coups, de trop de tout, d’abandons,
(Ne plus y croire.
Ou bien y croire avec l’idée du renoncement.)
rencontre
l’homme sinistre, vide et sans relief.
Le chaos rencontre l’ennui.
L’ennui perméable au chaos.
Les observer enivrés de l’étrange.
Dans un monde où il fait froid
assister à cela, au miracle.
Assister à cela, cela qui mène vers l’inconnu. Vers un voyage à deux.
M’y pencher.
J’ai envie de m’y pencher
sur la naissance de l’amour.
La rencontre, ses effets secondaires.
Comme une étude clinique.
La vie
elle
lui
la vie.
Sans manichéisme sans démagogie.
Sans passion, à distance.
Hiver
ça s’appelle.
Comme la neige qui tombe sublime un paysage sinistre.
Une féerie « Hiver » de Jon Fosse ?
Une langue brute.
L’essentiel.
Très peu et tellement
.
L’épure.
L’épure pour dire le choc.
L’état de choc
les doutes
le déséquilibre.
La peur.
Peur de l’autre
peur de soi
des sentiments, de l’abandon.
L’incertitude du désir.
Attirance et répulsion.
Fuir l’autre qui nous suit.
Suivre l’autre qui nous fuit.
Soudaine dépendance.
Renoncer à l’avant ?
Aux autres ?
Fuir donc.
Puis accepter.
Essayer.
Moi
j’ai envie.
J’ai envie d’y croire le temps du conte.
Deux figures sur un plateau
Pour donner à voir cela.
Deux figures fragilisées, en équilibre sur du vide.
Bouleversées, bouleversantes.
« Hiver » de Jon Fosse
c’est un peu de cela.
Thomas Gaubiac
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