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Hilda

+ d'infos sur le texte de Marie NDiaye
mise en scène Christophe Perton

: Entretien

Installée aujourd’hui avec son mari, l’écrivain Jean-Yves Cendrey et leurs trois enfants dans la région Aquitaine, Marie NDiaye continue à mener à bien une oeuvre littéraire s’attaquant à différents genres, romans, pièces de théâtre, récits pour enfants. Elle répond à nos questions :


HILDA est la première pièce de théâtre que vous avez écrite. C’était à quelle occasion et est-ce qu’auparavant vous aviez déjà eu l’envie de vous intéresser à ce genre littéraire ?


Avant d’écrire HILDA, je travaillais pour le bureau de lecture de France-Culture. C’est ce travail qui m’a donné l’envie d’écrire ce qui était, alors, dans mon esprit, une pièce radiophonique (HILDA a d’ailleurs un format qui correspond à celui des lectures de pièces sur France-Culture). Je n’avais jamais éprouvé le désir d’écrire de cette façon auparavant.


Quelles différences feriez vous entre l’écriture romanesque et théâtrale ? Est-ce le même travail, le même investissement, le même rythme, le même plaisir…


J’écris une pièce comme j’écris un roman, c’est-à-dire que ce n’est qu’une question de formes différentes, en ce qui me concerne – non plus de la forme indirecte mais du dialogue. C’est le même travail, le même plaisir. Mais je travaille de la même manière quand j’écris une histoire brève pour les enfants ou, comme c’est le cas en ce moment, un scénario. Tout ce que je fais, je tâche de le faire le mieux possible, dans la mesure de mes moyens du moment.


D’où est venu l’idée de HILDA ? Avez-vous dès le départ une vision extrêmement claire de la pièce ?


Il y avait longtemps que je souhaitais écrire autour des rapports entre une bonne et sa patronne. Je ne savais pas si ce serait une nouvelle ou un roman – c’est devenu une pièce, finalement. Je sais toujours où je vais. Ce que j’ignore, c’est comment je vais y aller, et c’est cela qui se révèle au fil de l’écriture.


Est-ce que les rapports de classe, très présents dans Hilda et traités de manière extrêmement juste, vous semblent prépondérants aujourd’hui dans la société ?


Oui, je crois qu’on n’en sort pas, même si ces rapports de classe tendent à devenir plus simplement des rapports de niveaux de vie différents, d’argent.


De qui rapprocheriez-vous votre écriture théâtrale, y a -t-il des auteurs dramatiques qui vous accompagnent ?


Le Claudel de PARTAGE DE MIDI, le Genet des BONNES, des PARAVENTS, le Lars Noren de LA FORCE DE TUER


PROPOS RECUEILLIS PAR PAULINE SALES

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