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Face à la mère

mise en scène Alexandra Tobelaim

: Désir

par Alexandra Tobelaim

A travers Face à la mère, je veux donner à sentir l’amour.
L’amour d’un être pour un autre être.
On parle, ici, de la mère. on parle de la complexité de cet amour, de sa pudeur. trois acteurs qui composent un chœur, et trois musiciens se partagent le plateau. uniquement des garçons.
Six garçons pour rendre hommage à La Mère. Dans cette histoire, la figure de la femme ne peut-être que la mère, et elle remplit l’espace de son absence.


Dans ce rendez-vous que ce fils lui donne, je souhaite rendre sensible la nécessité de poser des mots en toute circonstance même face à l’absence, la nécessité d’établir un dialogue ne serait-ce que pour changer celui qui énonce.
Mettre en lumière la force de la parole. C’est ce chemin que je souhaite emprunter dans ce lieu où les mots sont souverains.
Un chemin caillouteux dans les méandres de la mémoire et du souvenir, qui tend vers la lumière, vers la vie.


Face au public, ce rendez-vous prend une allure de rituel, un rituel du deuil et de la reconstruction. J’aime l’idée du rituel. Je trouve que notre société manque de rituels communs et collectifs. C’est peut-être la raison pour laquelle on s’invente des rituels personnels.
A travers les mots, à travers ce rendez-vous, Face à la mère dessine un possible rituel face au deuil. Cette tentative conduit à une acceptation de la vie à travers ce qu’elle a de plus mystérieux. Et c’est réjouissant.


Le théâtre est aujourd’hui une forme tellement singulière, tellement hors norme dans notre monde si rapide, en interface virtuelle constante. De nouvelles formes théâtrales naissent en adéquation avec ce monde. en m’attaquant à ce projet, j’ai l’impression de partir à la recherche d’un monde théâtral lointain, enfoui, hors du temps, ou à contre-temps.


A travers cette pièce, je tente une échappée vers la poésie. Je pars à la recherche d’une théâtralité qui nous rende intégralement sensibles et poreux. Je cherche une «communion» sensible entre le plateau et les spectateurs, entre les acteurs et cette assemblée silencieuse comme la nomme Jean-rené Lemoine.


Ce texte, trait d’union entre un fils et sa mère à travers la mort, me donne terriblement envie de faire de la représentation, une union quasi mystique entre le plateau et la salle, pour tenter de nouer quelque chose par delà la représentation : une réconciliation.
Un apaisement. est-ce que ces mots, notre musique, notre travail peuvent un temps apaiser cette assemblée silencieuse. L’apaiser de la peur de la perte ?
Je crois que le théâtre peut créer cette union et nous conduire au réconfort

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