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Ernest, ou comment l'oublier

+ d'infos sur le texte de Ahmed Madani
mise en scène Céline Verdier

: Trajectoire & note d’intention

Ce projet est né de notre désir commun de nous retrouver et de jouer ensemble. D’abord il y eu nos rencontres de toutes les trois.


Nous – Rachel Da Silva et Marlène Gagnol- faisons connaissance au conservatoire de Grenoble, puis nos routes se séparent un temps ; Marlène découvre le cirque et Rachel se forme à la danse à Toulouse où elle rencontre Céline Verdier, conteuse et musicienne. Quelques années plus tard, nous décidons de nous unir pour mener notre besoin d’aventures théâtrales : La compagnie du Rêvoir voit le jour.


Dans la foulée, nous trouvons avec joie ce texte « Ernest ou comment l'oublier » d’Ahmed Madani, qui réunit tant au niveau du fond que de la forme, nos aspirations et nos intérêts communs. Nous nous emparons alors de cette pièce, dans laquelle il y aura trois actrices, dont deux jouent et une regarde, écoute et conseille.


La pièce met en scène un duo, deux vieilles acolytes de toujours qui attendent jour après jour leur Ernest. Elles vivent dans leur grande armoire et restent là au milieu de nulle part. Cette situation nous renvoie explicitement au duo tragi-comique des deux compères Vladimir et Estragon dans la pièce de Beckett «En attendant Godot». On y retrouve comme leitmotiv le thème de l'attente, à travers la figure absente d'Ernest.


Visage aimé du passé que nos deux amies rendent présent jusqu'à lui faire partager concrètement leur quotidien ; elles lui préparent une soupe car il va venir dîner. Deux vieilles qui vivent un amour imaginaire avec le même homme et se le jalousent jusqu'à l'extrême : voici un biais singulier et burlesque, qui nous a plu pour parler de vieillesse.


En filigrane de cette histoire il y a l'univers du cirque, qui symbolise parfaitement Yvonne et Marie Louise. C’est le lieu de tous les possibles, où les illusions règnent en maître et où le danger plane toujours un peu, pour mieux faire frémir les corps, car avant tout, il faut que le spectacle continue.


Enfin, ce texte nous plaît car, de par son écriture, c'est un texte qui offre une grande liberté aux actrices. Les numéros et les danses qui jalonnent le fil de l'histoire restent à inventer. Nous devons trouver un corps et une fantaisie propre à chacune pour incarner avec légèreté et profondeur toute la folie douce de ces deux vieilles qui ne veulent pas mourir.


C'est pour finir un spectacle destiné à un large public, que l'on voit et que l'on entend différemment, suivant qu'on soit enfant ou adulte. Et au fond, ce qui nous tient tous est commun : il s'agît d'amitié, d'amour, de colère et de tendresse, bref de la vie pure.

Marlène, Rachel et Céline de la Compagnie du Rêvoir

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