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Enfants sauvages

+ d'infos sur le texte de Cédric Orain
mise en scène Cédric Orain

: Présentation

On appelle « enfants sauvages », des enfants qui ont grandi seuls, reclus, ou dans un milieu exclusivement animal. Les histoires d’enfants sauvages sont aussi extraordinaires qu’inexplicables. Avec toute leur puissance dramatique, elles nous invitent à nous pencher sur ce que « grandir » veut dire, et à questionner la socialisation et la place de l’autre dans l’apprentissage.


A l’origine de ce spectacle, il y a deux histoires vraies qui ont fasciné leurs contemporains ; celles de Victor de l’Aveyron, et de Kaspar Hauser.


Entre l’hiver 1797 et l’été 1799 on aperçoit plusieurs fois dans une forêt de l’Aveyron un enfant complètement nu, se nourrissant de glands et de racines, le dos vouté, galopant comme un animal. Un groupe de bucherons et de paysans part à sa recherche un matin d’été. Il leur faudra 3 jours pour capturer cet enfant d’à peine douze ans que les chiens trouveront caché dans un taillis.
Il ne porte aucun vêtement et reste nu comme un vers, hiver comme été. Dépourvu du moindre langage il n’émet que des sons sinon des cris. Son corps est marqué de nombreuses cicatrices dont une sur toute la largeur de la gorge. Tout porte à croire qu’il a été livré pendant de nombreuses années à la violence d’une nature sauvage.


Le 26 mai 1828, un adolescent blême et à bout de force apparaît sur la place centrale de Nuremberg.
Il accoste des passants dans un mélange d’argot, d’onomatopées, et porte sur lui une lettre destinée à un officier de cavalerie.
Il est incarcéré dans la cellule d’une prison, où les scientifiques se pressent pour rencontrer cet enfant étrange qui semble apprendre si vite. Ses réactions contrariées à la lumière du jour et son aversion pour toute autre nourriture que le pain et l’eau, donnent à tous le sentiment qu’il vient d’un autre monde. L’Allemagne, l’Autriche, la France vont se passionner pour l’histoire ombrageuse de celui qui sera bientôt surnommé « l’orphelin de l’Europe ».
Élevé dans un cachot depuis sa petite enfance, nourri une fois par semaine par un mystérieux homme en noir qui lui apprit les rudiments du langage, Kaspar Hauser est libéré de sa prison ce 28 mai 1828 pour être lâché en pleine lumière dans les faubourgs de Nuremberg. Il prend alors de plein fouet un monde qui lui a été caché pendant presque quinze ans.


Comment ces enfants ont-ils fait pour survivre dans des conditions si hostiles ? Comment ont-ils pu devenir nyctalope, avoir des sens d’une acuité inouïe, et dans le cas de Kaspar être même sensible aux champs magnétiques ?
C’est d’abord pour l’énigme que portent en eux-mêmes ces étranges étrangers que je me suis plongé dans leurs fascinantes histoires.
Quand Victor et Kaspar sont apparus au grand jour, leur existence a bouleversé les représentations dans les domaines de la psychologie, de la sociologie, de l’anatomie, etc…
C’est comme si toutes les certitudes d’une époque se trouvaient tout à coup ébranlées par l’apparition du seul corps d’un enfant titubant au milieu d’une grande ville. C’est cette idée réjouissante qui m’a donné envie de faire un spectacle…

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