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Enfants sauvages

+ d'infos sur le texte de Cédric Orain
mise en scène Cédric Orain

: Édito

Par Santino Calcagno

Dossier pédagogique n° 343 de la collection Pièce (dé)montée

« L’enfant sauvage est quelque chose d’irreprésentable sur scène et l’irreprésen- table est fait pour le théâtre », déclare Cédric Orain lors d’une interview à propos de sa nouvelle création qu’il choisit d’intituler Enfants sauvages. Entrer, lorsqu’on naît en dehors de toute forme de civilisation, dans un monde indéchiffrable ; tenter de renaître une seconde fois comme un homme sans traces d’une société ; incarner un corps étranger au temps, à la civilisation et à la vie : telle est l’histoire extraordinaire mais vraie du jeune enfant Victor, qui va essayer, au fil de son expérience initiatique dans le monde, d’approcher la civilisation et de retrouver, ne serait-ce que l’ombre d’une voix perdue, d’une voix enfouie et enfuie.
En s’appuyant sur les récits de Kaspar Hauser et de Victor de l’Aveyron, Cédric Orain propose une nouvelle pièce dans laquelle histoire, science, conte et magie se côtoient pour donner lieu à un spectacle fascinant et inédit. S’intéresser à la figure des enfants sauvages s’apparente à une expérience du dedans et à un désir d’explorer, jusqu’au plus profond de l’être, la sauvagerie que chacun renferme en lui-même. À la manière d’une véritable descente en chacun de nous, Cédric Orain nous plonge, généreusement, dans un univers envoûtant et scrute notre psyché endormie jusqu’à lui donner corps pour la raviver et l’incarner.
Et cette incarnation est brillamment portée par le danseur-acrobate-circassien Petteri Savikorpi qui manifeste une plasticité corporelle malléable et infinie pour dire ce qui semble difficile à dire...
Ce dossier propose une rencontre avec ce jeune garçon sauvage qui a grandi dans l’oubli, qui a vécu sans la présence de l’autre, avec ce jeune garçon qui, ne portant aucune trace de civilisation ni de génération, a évolué au milieu des cris et des animaux et qui va tenter, fût-ce possible, de renaître au sein d’une civilisation.


L’avant-spectacle est alors l’occasion de sonder la sauvagerie de Victor, de s’in- terroger, à travers plusieurs extraits, sur la manière dont il est encore possible de raconter sur scène et plus largement d’entrevoir les possibles scénographiques d’une figure difficilement représentable. L’après-spectacle prendra ensuite appui sur les jeux de miroir entre le corps et le décor scénographiques afin de mieux appréhender cette voix disparue et perdue de Victor qui s’offre comme un être sans habitus.

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