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Émilie ne sera plus jamais cueillie par l'anémone

+ d'infos sur le texte de Michel Garneau
mise en scène Michel Bruzat

: Note d'intention

J’ai eu la chance de rencontrer Michel Garneau au Théâtre de la Passerelle dans le cadre du Festival international des Francophonies en 1987 avec Pierre Debauche.
Il y eu la création de « Quatre à quatre » peut-être les mots les plus importants de ma vie. Puis récemment « Bori/Garneau ».
Avec Garneau,le théâtre est un voyage au pays du langage, où la poésie fait route sans effet particulier. La richesse de sa langue, la générosité de son verbe qu’il met au service de la liberté et de la vie amoureuse, font de lui un poète rare.
Sa parole vivante et quotidienne, toute harpe, toute lumière et verdure, vient nous chercher au-dedans. C’est un accoucheur de rêves et d’émotions. Alors on se rassemble pour accueillir sa langue, et ce faisant, on s’ouvre à son imaginaire dans la surprise du présent.
Le théâtre se rêve ensemble, il s’agit d’un terrain de jeu sacré, pour une communion entre acteurs et spectateurs.
Fraternel : oui Garneau est un frère qui éclaire l’obscurité de « mon ordre intérieur », il m’entraîne vers d’autres rivages, vers une autre lecture du monde, il me remplit de joie…
La poésie de Garneau est le foyer de résistance de la langue vivante contre la langue consommée, réduite, déshabitée.
J’aime Garneau, poète océanique, navigateur de mots.
La petite musique de Michel Garneau est celle qu’on garde longtemps au creux de l’oreille, les spectateurs de Bori/Garneau peuvent en témoigner.


Que la poétesse américaine Emily Dickinson soit au centre de « Emilie ne sera plus jamais cueillie par l’anémone » ne fait pas de cette œuvre une pièce biographique ; mais un texte poético-philosophique surprenant, lumineux, profondément jubilatoire.
Cette écriture gourmande est un cadeau pour l’imaginaire du spectateur, une incitation au voyage intérieur.. Ce texte déborde d’images inédites, et devient un instrument dramatique éclatant : sa musicalité, la saveur de ses mots, ses expressions pittoresques nous attendent à chaque détour de phrase.
Complicité de deux sœurs qui parlant du grand tout et des petits riens avec humour et simplicité.
Dialogue imaginaire sur la vie, la mort, les mots, le monde.
C’est vif, c’est chaud, c’est vrai.


Un bonheur de poésie théâtrale à déguster avec trois des interprètes de « Quatre à quatre », Nadine Béchade, Marie Thomas et Isabelle Olivier.


Je situe cette tragédie dans une paradoxale quête du bonheur, tant la joie y est directement couplée avec la difficulté de vivre, et n’est pas sans rappeler le film de Bergman« Cris et chuchotements »


_« L’amour existe c’est sûr pour qu’on en souffre autant »_

Michel Bruzat

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