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Divertissement bourgeois

+ d'infos sur le texte de Eugène Durif

: Du bourgeois gentilhomme au bourgeois artiste

Un couple de notables de province amoureux et pratiquants amateurs de théâtre et de musique baroque. Quiproquos et malentendus de toutes sortes dans une farce moliéresque autour de la "distinction" et de l'art comme "supplément d'âme".
Du "bourgeois gentilhomme" au "bourgeois artiste", peu à peu la satire sociale se renforce et emprunte à la tradition carnavalesque.
La farce et le grotesque auraient là toute leur place :
Désir de travailler sur tout ce qui est refoulé de la culture "officielle", du "culturellement correct et univoque" dominant. Farce, grotesque, carnavalesque, noirceur et légèreté.
La "gélodacrye" de la Renaissance : il s'agirait d'arriver à pleurer et à rire, ou à pleurer et rire en même temps... La langue carnavalesque dont nous parle Bakhtine à propos de Rabelais, langue "marquée notamment par la logique originale des choses "à l'envers", au "contraire", des permutations constantes du haut et du bas (la "roue"), de la face et du derrière, par les formes les plus diverses de parodies et travestissements, rabaissements, profanations, couronnements et détrônements bouffons.


Il y a les trois temps du spectacle, correspondant au désordre, à l'ordre et à quelque chose de l'ordre de la catastrophe (ou au rêve, à un certain degré de réalité et au cauchemar).
Au premier temps correspond un premier espace avec la toile au sol, qui forme aussi un castelet; derrière ce castelet Etienne se prépare. Il "apparaît" (car il s'agit vraiment d'une apparition) peut-être au moment de l'entrée de Sophie, ou pendant la "Chanson de l'Habit". Son costume est proprement "insortable". Il y a les "meubles fantômes", et peut-être des choses posées dessus, ces éléments sont emportés dans le jeu sauf peut-être un qui "monte" avec la toile. Il y a aussi, surtout cette étagère qui va ensuite se retrouver en hauteur, avec des objets posés dessus en équilibre, et des chaises accrochées qu'on pourra aller chercher avec une grande perche de quincaillier dans la deuxième partie.
A ce moment, la toile est remontée, apparaît un petit praticable. Il y a une échelle à l'une des extrémités de l'étagère, mais elle ne permet d'accéder qu'à un tout petit bout de l'étagère. A un moment l'étagère tombe, ou quelque chose de l'étagère, même quelque chose de très léger ou petit, une plume, mais qui laisse penser que le reste pourrait tomber aussi …


Couleur : il y a toujours cette idée de "noir et blanc" donc toutes les nuances de gris, et peut-être "vert tableau noir" (une couleur peinte avec des traces de quelque chose qui aurait coulé), sur lequel se détachent les couleurs des costumes.


Pour la troisième partie, il y aurait l'idée que la toile s'ouvrirait et derrière une petite galerie des glaces, ou rien, ou... (avec cet effet de miroir et de lumière assez intéressant, dans la mesure où on a en fait l'impression de voir en transparence alors qu'il s'agit d'un reflet).
Les personnages de Sophie et Etienne sont défaits, ils dansent le ballet gallinacé, les maquillages ont coulé, Bernadette est en botte de caoutchouc.
Dans la série accessoires il y a les sceaux et les serpillières, et peut-être de l'eau pour "nettoyer". Il n'y a quasiment plus de musique, sinon le bruit des pas sur le sol et la chanson de la fin. Il y a aussi l'espace "autour", et la planche entre deux échelles pour les musiciens (le tout sur roulettes?).

Eugène Durif et Catherine Beau

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