Avec Kerouac, Ginsberg et Burroughs, Bukowski est le quatrième géant des écrivains de la Beat Generation. Débarqué dans les années 20 aux Etats-Unis, il ne se remettra jamais tout à fait de la tyrannie d’un père violent et alcoolique bien que livreur de lait. Dès seize ans, il quitte le foyer familial avec la volonté de devenir écrivain. Il lui faudra attendre plus de trente ans pour un début de reconnaissance avec la parution de son premier recueil : Mémoires d’un vieux dégueulasse. Que fait-il toutes ces années ? Bukowski vit… à la Bukowski ! Installé dans la tentaculaire L.A, c’est la ronde des petits boulots, des filles d’un soir, des rencontres de hasard et des beuveries. Se tenant toujours en marge des milieux littéraires, ce sera son pain quotidien jusqu’à la fin de sa vie. C’est aussi dans ces bas-fonds qu’il va chercher toute la sève de son écriture. Il écrit ce qu’il vit, même s’il use de pseudonymes (comme Fante qu’il admirait profondément), chacune de ses nouvelles est une expérience de vie. Bubu’s blues c’est l’esprit même de Bukowski porté au théâtre. Pas de compromission. La pièce va chercher dans ses meilleurs textes une galerie de portraits (c’est si rare les grosses distributions !), un méandre de petites aventures du quotidien pour nous donner sur une scène de théâtre toute la mélancolie, la poésie mais aussi la vulgarité de Monsieur Chinaski.