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Casteljaloux (2ème version)

mise en scène Laurent Laffargue

: Note d’intention

Nous sommes en 1984 à Casteljaloux, « coquet chef lieu de canton du Lot-et-Garonne de 5000 habitants de septembre à juin et qui quadruple sa population durant l’été.
Casteljaloux : son lac, sa piscine olympique, ses thermes, la forêt des Landes…».
En apparence un lieu idyllique, parfait pour les moments de villégiature ou de retraite. Tranquille et sain. En apparence seulement.
On y découvre par contraste une pléiade de personnages qui nous parlent de problèmes familiaux, de relation père fils, de questions raciales, d’argent, de violence au quotidien, de rapports de force, de sport, d’alcool et de religion. D’amour.
Il s’agit de faire apparaître la violence du monde au travers d’un petit village de France.


Romain 15 ans. Apprenti voleur, comédien en apprentissage. N’a qu’un souhait : partir.
Marie-Jo, mère de Romain, qu’elle a eu à 17 ans. A 20 ans, mère de 3 enfants. Coiffeuse pendant 6 mois puis n’a jamais plus travaillé.
Aujourd’hui très active parmi les témoins de Jéhovah.
Il y a René, 37 ans, père de Romain. Il a quitté le foyer. René c'est le «queutard » du village.
Aucune femme n’a porté plainte contre lui à ce jour.
Mais à Castel tout se sait, et lui sait tout sur les autres.
Ophélie, 4 ans, berger belge à poils noirs longs, dit Groenendael de 4 ans, dressée pour tuer par Ferdinand.
Il y a Chantal, 30 ans, qui vit avec Chichinet. Caissière au Leclerc.
"C’est une très jolie fille, Chantal".
Il y a Jeannot, 42 ans, ex-petit ami de Chantal. Trois ans de prison après un règlement de compte très violent (il ne faut pas faire "choper les abeilles" à Jeannot...). Aujourd'hui toujours poursuivi par les huissiers. Il est redevenu secrètement l’amant de Chantal.
Chichinet (qui signifie « le fils du boucher »), 40 ans. Ne s'est jamais remis de la mort de son père. Aujourd'hui simple employé à la boucherie chez Bordes. Il vit depuis peu de temps avec Chantal.
Il y a Jean-François, aussi. 28 ans. Il vit chez Marie-Jo dans la chambre de Romain. Romain dont il est amoureux. En secret. Pas facile d’être homosexuel à Casteljaloux en 1984. Mais pas facile de dire à Jean-François qu'il est homosexuel sans en prendre une.
C’est aussi l’ami de Jeannot « A la vie ! A la mort ! »
Il y a Pascaline, 15 ans, dont Romain est éperdument amoureux. « Je ne sais pas ce que tu lui trouves à cette gamine…elle est courte sur patte ! » dira Jean-François.
Claude, 30 ans, la prof de théâtre qui aime bien les petits jeunes.
Il y a Bruno, 15 ans, le copain de Romain et Jeannine, sa mère.
Il y a le salon du HLM, la piscine municipale, le grand café, le Leclerc... Il y a Casteljaloux.
Tous entraînés dans une ronde à la fois amoureuse et désespérée dont certains ne reviendront pas et où le seul échappatoire pour Romain sera la fuite.


J’imagine un terrain de jeu lié à l’enfance. Fête foraine. Terrain de Handball.
Mais aussi le bar, flipper, baby-foot, lieu de confidences, d’ivresse et de rapport de force.
Je pense à la musique pop rock des années 80 : Nick Cave, David Bowie, Les Clash, ACDC, TRUST « antisocial tu perds ton sang froid »...
Je pense à l'odeur de l'alcool, des clopes, du shit quand on fume un premier pétard.
Je pense aux visages rougeauds des Lot-et-Garonnais, à la force des rugbymen, aux gens qui parlent fort.
Je pense à la forêt des Landes, immense labyrinthe porteur de secrets et de fantasmes.
Je pense à l’air frais de l’hiver qui fait mal quand on le respire, à la chaleur enivrante de l’été qui excite les coeurs et les sens au bal du 14 juillet. Les premiers émois sexuels. Les envies de baisers. Ce que l'on sait et ce que l'on ne dit pas.


Les rues désertes passées 10 heures du soir. La foule du marché du dimanche matin. La couleur des fleurs au début de l'été. A la campagne et à l'ennui. Aujourd’hui je pense à la langue de Pagnol, aux personnages de Tchekhov, à l’humour noir dans les situations extrêmes des Frères Coen, à l’ambiance de mystère et de peur de David Lynch, et bien sûr Edward Bond qui influence mon travail depuis que je l’ai rencontré.


Ce travail demande du temps. Un temps d’écriture tout d’abord. Puis un travail de recherche avec les acteurs qui pourra enrichir, nourrir le texte et ses situations.
10 acteurs.
Je souhaite m’appuyer sur chacune des personnalités qui formeront la troupe. Je vais travailler avec une équipe artistique avec laquelle je partage depuis des années une complicité et un même langage.

Laurent Laffargue

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