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Cannibales

+ d'infos sur le texte de Ronan Chéneau
mise en scène David Bobée

: Intentions

« J’aime au sein de Rictus bousculer la notion de genre, croiser, mélanger les disciplines artistiques, allier les pratiques, créer des hybrides, fragmenter, rassembler, confronter, ainsi produire du sens, de l’émotion, du rythme, de la violence, de la sensualité. Mon théâtre est d’engagement physique et politique.
Fond et forme ont ici même valeur, naissent d’un même mouvement : je veux questionner tout ce qui participe à la construction de soi, à l’identité de l’individu contemporain, son intimité, son être social. Ce qui m’intéresse c’est désunir. Briser l’unitaire, montrer la pluralité, la richesse des personnes, de la pensée, des événements. Chercher une nouvelle lecture du monde. Un regard transversal.
Mon théâtre est très visuel et se nourrit des arts plastiques. Depuis plusieurs années, avec les personnes qui m’entourent nous cherchons chacun dans notre discipline à offrir un univers visuel aussi exigeant qu’accessible. Chaque fois nous inventons une nouvelle façon de travailler ensemble. Loin du despotisme de la mise en scène, et du collectivisme absurde, nous affirmons un théâtre pluridisciplinaire où la lumière devient dramaturgique, où le texte est au coeur du plateau sans en être le centre, où la mise en scène participe au spectacle sans l’accaparer. Nous refusons la narration, l’illusion, le mensonge du théâtre et de ses personnages en y opposant la fragmentation des textes, la poésie des images, la prise de parole et la sincérité des personnes. »
David Bobee


“Cannibales pour moi est le troisième volet d’une aventure d’écriture, elle a commencé il y a cinq ans avec David Bobee et le Groupe Rictus.
Nous disons souvent que notre théâtre est « politique », cela vient certes du contenu de nos spectacles et de la parole qu’ils portent, mais aussi je pense, de notre manière particulière de faire. Je n’écris jamais loin du plateau. Avant même que je commence à écrire, souvent il y a l’idée d’un dispositif, une scénographie, les thèmes que nous voulons aborder... Notre volonté avec David est que l’écriture ne soit pas forcément en amont, qu’elle ne soit pas « au-dessus » des autres disciplines du théâtre, mais qu’au contraire, elle s’enrichisse à leur contact. Mon travail d’écriture se fait donc au coeur même de la machine théâtrale, avec le travail de la lumière et du son, le jeu, la mise en scène, pour être contaminé par eux, toujours proche du vivant, du présent. En période de création, j’écris et réécris sans cesse, j’ajuste, j’adapte, j’enlève ou je remets en fonction de ce que me disent les uns et les autres. Cette pratique s’inscrit parfaitement dans mon projet : quitte à devenir contingente, ou « périssable », je veux que mon écriture soit absolument d’ici et maintenant. Il me semble que c’est aussi par cette manière de faire, collective, que notre théâtre peut se dire « politique ». J’ai dit une fois que David, et sans doute les comédiens eux-mêmes, « écrivaient » à travers moi, de même que, peut-être, j’écris à travers eux... A l’encontre d’une vision égotiste du « créateur », d’une hiérarchie entre les pratiques, notre groupe fonctionne donc comme un véritable « tout », un organisme, comme une sorte de créateur multiple, ramifié, organisé...”
Ronan Chéneau

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