: Note de Marie-Christine Soma
Lazare, ce fut d’abord Passé je ne sais où qui revient, un texte que nous avions reçu, Sabine Quiriconi et moi, à l’intention du Comité des Lecteurs du Studio-Théâtre de Vitry, ignorant alors tout de son auteur.
Cette lecture fut pour toutes les deux un choc : choc face à une écriture totalement singulière, dont nous nous sommes immédiatement dit qu’elle était profondément liée à un travail scénique, tant le corps et la chair des acteurs transparaissaient entre les lignes ; écriture à la structure éclatée, kaléidoscopique, hors de toute convention, et surtout mue par une intense nécessité ; choc enfin devant les thèmes abordés, l’origine, la guerre d’Algérie, le langage, tout cela mêlé de manière absolument organique. En un mot : un texte de théâtre, où l’on sent que la scène est le lieu où mettre en tension et peut-être éclairer des questionnements paradoxaux, un texte pour jouer, « un appel à poursuivre le jeu de la vie ; appel à se mouvoir et à danser à côté de son destin ; accolé à lui. » (Daniel Sibony, Le Jeu et la passe)
Bien loin d’une autofiction complaisante, Passé je ne sais où qui revient, comme une sorte d’autoportrait en jeu cubiste et chaotique, et d’une surprenante vitalité, nous a donné envie de faire partager cette lecture aux membres du Comité de Lecteurs, de rencontrer Lazare, puis d’aller voir sa mise en scène à l’Échangeur de Bagnolet.
De cette rencontre, tout aussi étonnante et détonante que le texte, est né le désir de poursuivre plus loin le dialogue entamé, et de soutenir la prochaine création de Lazare.
Marie-Christine Soma
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