Au non du père fait partie du dernier opus de la trilogie Face à leur destin, dans laquelle Ahmed Madani entend donner la parole à la jeunesse des quartiers populaires. Lancée en 2012, cette aventure se poursuivra jusqu’en 2022. Les créations qui sont développées tout au long de ce projet se nourrissent de la richesse d’une matière humaine vivace caractérisée par les chocs culturels, les volontés d’émancipation, les désirs contradictoires d’intégration ou d’affirmation identitaire, le désir d’élévation sociale et l’espérance d’une vie meilleure. Nos réflexions portent sur les thèmes de la mémoire, de l’histoire, de la transmission, des exclusions sociales et territoriales, des relations intergénérationnelles, des notions d’identités et d’appartenances culturelles.

L’écriture est la colonne vertébrale de notre engagement artistique. Les mots, la langue, les langues, les récits de vie, les souvenirs, les pensées, l’expression des points de vue sur l’état du monde, et sur les relations que les jeunes entretiennent avec leur situation personnelle, leur famille, leur environnement et le reste de l’humanité nous intéressent particulièrement. C’est par l’écriture, par le foisonnement du verbe que nous souhaitons faire entendre ces paroles qui mettront en avant l’altérité et la singularité des protagonistes de cette aventure exceptionnelle.

À ce jour, cinq pièces de ce parcours ont fait l’objet d’une édition chez Actes Sud- Papiers. Illumination(s), Je marche dans la nuit par un chemin mauvais, F(l) ammes, J’ai rencontré Dieu sur Facebook et Incandescences.

Après avoir évoqué le parcours des jeunes hommes et celui des jeunes femmes dans les deux premiers volets de Face à leur destin, notre intention est de développer un dernier volet consacré aux relations entre femmes et hommes. constitué d’Incandescences, un spectacle-chorale créé en 2021, et d’Au non du père, une œuvre intimiste dont la création en salle est prévue pour 2021.