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Aladin et la Lampe merveilleuse

mise en scène Jérôme Fonlupt

: L’Adaptation

Extrait du conte l’Histoire d’Aladin et la lampe merveilleuse : « Sire, dit la sultane Schéhérazade, en achevant l’histoire d’Aladin, votre Majesté, sans doute, aura remarqué dans la personne du magicien africain, un homme abandonné à la passion démesurée de posséder des trésors par des voies condamnables, qui lui en découvrirent d’immenses, dont il ne jouit point parce qu’il s’en rendit indigne. Dans Aladin, elle voit au contraire un homme qui, d’une basse naissance, s’élève jusqu’à la royauté en se servant des mêmes trésors qui lui viennent sans les chercher, seulement à mesure qu’il en a besoin pour parvenir à la fin qu’il s’est proposée.»


Ainsi, l’Histoire d’Aladin et la lampe merveilleuse est un conte "initiatique", fondée sur un thème capital : l’ascension sociale. En effet, Aladin, enfant paresseux, insolent, inattentif, entreprend une quête, ponctué d’épreuves, pour devenir, in fine, un adulte intégré dans la société. Comme dans la plupart des contes merveilleux, ce passage de l'enfance à l'âge adulte est d’ailleurs marqué par l’entrée dans un monde différent, dépeint comme le monde des morts et des puissances surnaturelles. Ici, la descente dans la caverne, dont il ressortira transformé.


Pourtant, rien ne désignait Aladin, qui ne se signale par aucun mérite, à bénéficier d’un tel destin qui le mène de la rue au palais. Dès les premières lignes du récit, le conte fait entrer le hasard dans l’existence du héros.


Si, avec le thème de l’ascension sociale, certain y voit un hymne au profit matériel et à l’enrichissement, la morale est pourtant tout autre. En effet, Shéhérazade conclue, elle-même, l’histoire en désignant le magicien, avide de richesse, comme « condamnable » et Aladin, en personne "intègre", n’utilisant la richesse que lui offre la lampe qu’en cas de besoin, pour parvenir à son but : avoir une meilleure vie.


Ce spectacle est une adaptation du conte : l’Histoire d’Aladin et la lampe merveilleuse ; traduit par Antoine Galland. Qui dit adaptation, dit suppression de certains passages, le récit étant trop long pour en faire un spectacle jeune public et certains passages étant difficile à mettre en image.


Il faut également retenir que les enfants d’aujourd’hui ont vu le film d’animation Aladdin de Disney et nombre d’entre eux pensent que c’est la seule version possible.
Aussi, afin de les aider à découvrir une version différente, avec des personnages inconnus dans la version de Disney, tels que, le Génie de l’anneau ou la mère d’Aladin, nous souhaitons garder certains noms des personnages Disney afin qu’ils puissent mieux se repérer.


Ainsi, la princesse Badroulboudour (ou Badr’-Al-Budur) du conte devient la princesse Jasmine et le magicien africain devient Jafar.
Jafar est à la fois le magicien, comme dans la version de Galland, et le grand vizir du sultan, comme dans la version de Disney.


On retrouve également dans notre adaptation, une référence à Ruy Blas de Victor Hugo, lorsqu’Aladin dit à Jasmine : « Non, je ne suis qu’un vers de terre amoureux d’une étoile. »


Enfin, si Galland a situé l’histoire en Chine, nous préférons la resituer au Moyen-Orient, lieu plus représentatif des Mille et Une Nuits.

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