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50 cm

mise en scène Anna Van Brée

: Les textes

AJAX DE SOPHOCLE


« Sans doute la pièce la plus ancienne qui nous soit parvenue de Sophocle, Ajax est un grand moment de furie et d’émotions. Ajax, héros entier et archaïque, homme de guerre fier et intransigeant, se suicide en se jetant sur l’épée maudite jadis offerte par Hector, l’ennemi abhorré. Quelle violence! Le lecteur moderne sera peut-être destabilisé par la rudesse des adieux du héros à son jeune fils et, à plus forte raison, à sa compagne, l’esclave Tecmesse. Il trouvera peut-être oiseuses les discussions de son demi-frère Teucros et des rois grecs, pleins de haine, au sujet du sort qu’on réservera au cadavre - la moitié de la pièce, tout de même! Pourtant, outre la beauté de l’écriture et la fascinante sauvagerie de ces hommes d’un autre temps, une figure se dégage de la tragédie. C’est Ulysse, le grand vainqueur sans doute du débat, le favori des dieux, mais surtout le beau parleur (moins infâme toutefois que dans Philoctète, du même auteur), celui qui sait retourner toutes les situations à son avantage - personnage riche en résonnances en notre époque individualiste! »


http://fr.ulike.net/Ajax_(Livre)



AJAX PAR EXEMPLE DE HEINER MÜLLER


Ajax par exemple, poème écrit en 1994, est, sous la forme du poème, la première ébauche, la première mise en forme de ce qui deviendra la dernière pièce de Heiner Müller Germania 3 : un essai de survol poétique du 20e siècle.



L’HOMME ATLANTIQUE DE MARGUERITE DURAS


« Ce texte très bref est la transcription de la bande-son du dernier film de Marguerite Duras, réalisé à partir de rushes du film Agatha ou les lectures illimitées. Ce texte est dit d’une façon fascinante par l’auteur sur des images d’Yann Andréa marchant dans les pièces désertes de la villa d’Agatha, sur de longues séquences de noir aussi. Ce texte peut être lu comme écrit, même si sa priorité comme bande-son est claire. On y retrouve un “ vous ” qui est peut-être le même que celui des trois Aurélia Steiner : tout le texte est adressé à l’Autre, I’homme de l’image sans doute, celui que le texte fait passer devant la caméra, regarder la caméra, disparaître du champ de la caméra. Cet homme, I’acteur, est l’objet d’un amour, d’un amour finissant, fini. Le jeu du texte, la cinéaste, raconte comment, dans le sentiment de cette fin d’amour, prête pour la mort, elle a voulu écrire : pour se laver de cette émotion, mais qu’elle n’a pu que faire un film, avec les images de l’être aimé, les images de sa présence et de son absence à la fois. Il y a dans L’Homme atlantique le cri, I’appel à l’Autre au moment de la mort et de la mort de l’amour ; I’Autre étant regardé par la caméra, il y a aussi une réflexion sur le cinéma, le pouvoir du cinéaste, I’être de l’acteur ; enfin une voix sur la mort du cinéma et le refus de la représentation. État bouleversant d’une recherche extrême. »


Bulletin critique livre français, 1982, www.leseditionsdeminuit.eu

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