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Uniquement les amis


: La Pièce

Ce texte oscille entre fiction et réel, et interroge la virtualité dans le cadre des liens amoureux dans un dispositif, celui d’un réseau social, en l’occurrence Facebook, où les liens partagés (photographies, musiques, films) proposent leur propre dramaturgie.

En tant que metteure en scène, la question du personnage m’a toujours laissée perplexe et m’a toujours semblé inadaptée aux enjeux actuels du jeu.
C’est pourquoi j’ai souhaité créer deux alias, Séverine Batier et Luc Forget. La création de ces deux personnages virtuels permet d’ introduire la fiction d’une relation, qui repose sur une réalité vécue, celle de Géraldine Jamet, réécrite pour elle.
Travailler sur un flash-back en temps réel. Repartir d’un récit passé en communiquant en direct sur messagerie instantanée FB.
Créer des alias, leur donner vie à travers leurs réactions, leurs conversations, avec une présence réelle sur le plateau, celle de Séverine Batier, doublée par son alias numérique, Géraldine Jamet. Y associer deux autres présences numériques, celle de Luc Forget, et la mienne, avec mon propre alias, qui offre la possibilité d’intervenir en direct en tant que metteure en scène.
Facebook est un réseau social mais aussi comme le préfigure Gilles Deleuze une sorte de « machine célibataire », un immense story-telling du réel.
Sous chaque statut se cache un individu qui a choisi soit de faire fructifier son réseau social, soit de développer un salon littéraire sur ce media, soit de rechercher des âmes sœurs ou frères, soit de retrouver des amis oubliés, soit de partager des informations, des intérêts, des images, des découvertes artistiques.
Dans ce sens, FB peut aussi être perçu comme un formidable espace de troc, de rassemblement et peut même donner lieu en un temps record, comme on l’a vu, dans les révolutions du jasmin, à des soulèvements politiques massifs et fructueux.
Et évidemment souvent tout s’enchevêtre.
C’est aussi une représentation de soi et des autres à laquelle on assiste, mais où le corps s’absente et se désincarne. J’ai voulu interroger ce qui amène les personnes à publier des photos personnelles, à émettre des commentaires privés dans cet espace public, avec acharnement parfois.

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