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Une vie de chien

+ d'infos sur le texte de Yves Reynaud
mise en scène Francis Freyburger

: Le metteur en scène

Commentaire :


Petite chronique d'une ville moyenne au XXIe siècle, où règne un fascisme diffus et jamais comme tel comme le souligne l'auteur


… Et si ce fascisme diffus devait avoir le vissage de la mondialisation à laquelle nous pourrions attribuer l'émergence de nouveaux maîtres anonymes et incontrôlables, ceux qui baissent ou haussent arbitrairement les prix, spéculent sur les capitaux, déclenchent les crises économiques, font ou défont la mode ou l'opinion.


Les nouveaux maîtres résident aujourd'hui à la City, à Wall Street ou à Bruxelles, et font chaque jour, à chaque heure des milliers de victimes dont le destin tragique ressemble étrangement à celui de Diana, le personnage de la Vie de Chien, à qui la Régie des Eaux de Montclair coupe l'eau, faute de paiement.



Mise en scène : la dramaturgie


Paul : … Entre nous, peu à peu, s'était installée une rivalité sourde. Une lutte pour la domination du territoire. Depuis quelques temps, il avait annexé mon fauteuil ergonomique et refusait de me le céder. Il a essayé plusieurs fois de me mordre. Insensiblement, notre conflit larvé est devenu un combat mortel. Deux fauves ne peuvent pas vivre dans la même tanière. Il fallait que l'un de nous disparaisse…


Tout est clair. Il l'a tué. Car entre eux s'était installée une rivalité sourde. N'est-elle pas, cette rivalité sourde, l'argument sauvage d'une volonté de puissance destructrice qui se resoud dans la lutte à mort pour la prise du pouvoir sur l'autre ?


L'homme, ce loup parmi les loups régi par une soif inassouvie de pouvoir est un possédé de la possession du pouvoir.


Et si la réalité par-delà la mort devait prendre l'aspect d'un règlement de comptes comme tourment éternel ? Celui d'un vaste Tribunal où seraient tenus d'éternels procès et rendus d'infinis jugements derniers.
Au banc céleste des accusés, les immolateurs du pouvoir, face à leurs juges, les immolés du pouvoir.
Nous pourrions imaginer alors une comédie céleste et infernale d'un genre nouveau, sauvage et grotesque, où dominés se rejouent la comédie du pouvoir pour une descente aux enfers sans fin…



Mise en scène : La fiction


Devant la porte de l'Au-delà. Un Tribunal d'Animaux siège. Sous le regard de Bob le chien, un terrier à poil dur, s'ouvre le procès de son chien de maître, un humain arborant pour la circonstance la tête d'un pitbull. " Une Vie de Chien ", petite chronique d'une ville moyenne au XXIe siècle, prend alors l'allure d'une reconstitution judiciaire le temps d'un verdict : celui rendu par le peuple des chiens-animaux pour juger tous les chiens humains du pouvoir.

Francis FREYBURGER

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