theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Treize degrés sud »

Treize degrés sud

+ d'infos sur le texte de Gilles Pastor
mise en scène Gilles Pastor

: Salvador Da Bahia : Latitude 13° sud

Résidence et programme de recherche à Salvador (BR), « Villa Médicis hors les murs »

Du 18 mars au 13 juin 2007


« … Pedro Alvarez Cabral en route pour les Indes découvrit le 24 avril 1500 le Brésil par hasard. Il en prit possession au nom du roi du Portugal. Un an plus tard, Americo Vespucci naviguait au service du même roi le long de la côte du continent récemment découvert. Passant le 1er novembre 1501, jour de la Toussaint, devant une vaste baie par 13° de latitude sud et 30° de longitude ouest, il la baptisa, Bahia de Todos os Santos, la Baie de tous les Saints… » Mémoires de l’Institut Français d’Afrique Noire n°51 – Pierre Verger (manuscrit à la Fondation Pierre Verger / Salvador)


En 2007, lauréat de la «Villa Médicis – Hors les Murs », je me rends à Salvador de Bahia (BR) où je travaille trois mois sur le syncrétisme et la transe à travers le Candomblé, rencontre du catholicisme et des religions afro-brésiliennes.
En 2006 avec l’écriture et la création du spectacle « Fermez vos yeux, Monsieur Pastor » je commençais un travail sur les désordres du corps. « Fermez vos yeux, Monsieur Pastor » était une plongée en même temps qu’une mise à distance du théâtre intime de mon épilepsie, une matière théâtrale en forme de convulsions de l’image et de la parole. Avec « Fermez vos yeux, Monsieur Pastor », il s’agissait d’un désordre neurologique.
« Fureurs » est le titre de mon programme de recherche à Salvador de Bahia - « Fureurs » : c’est-à-dire, emportements, excès provoqués par la passion, exaltation, inspiration, possession mais aussi transe, transe à travers le Candomblé. Le Candomblé, qui prit ce nom dans l'état de Bahia, est un culte importé d'Afrique.
Dans le Candomblé, on dit de la crise d’épilepsie qu’elle est une « transe sauvage ».
Le Candomblé est une religion du corps, les dieux ou Orixas se manifestent à travers le corps des initiés dont ils prennent possession s’incorporant en eux. Ce que je lis dans la transe du Candomblé, c’est la violence de la colonisation, de la déportation et de l’esclavage. Il y a dans ce désordre du corps, sacré et ritualisé, la mémoire ressuscitée d’une Afrique, rêvée, mythique.
Au XVIè siècle, Bahia était alors le cœur économique du Brésil colonial, un développement qui s’appuyait sur la déportation massive d’esclaves noirs venus du Bénin. Secrètement, les esclaves se réunissaient pour célébrer le Candomblé, ce qui entraîna un syncrétisme religieux. Religion et culte afro-brésilien sont ainsi intimement liés, mêlant les divinités africaines et les saints catholiques, adorant les uns derrière les images des autres.

Gilles Pastor

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.