Une femme se dresse contre l'homme de guerre. Son arme ultime ? Un composé détonant de mots, d'images et de sons : Face aux bombes, "le festin de neige du cerisier", face aux ruisseaux de sang, les accords mineurs de Bach, face à la corruption des charniers, le balancement des arbres dans le vent. Seule au début, foule à la fin, la voix est celle d'une femme qui refuse de comprendre. C'est son identité : sans nom, sans origine, elle n'a pas d'âge, pas de nationalité, pas de patrie, pas d'appartenance, elle est juste furieuse. Dénonciation de la violence et hymne à la vie, le spectacle chante les petites bontés des jours ordinaires, boucliers indestructibles contre la haine et la barbarie. La révolte engendre la renaissance, l'humanité de chacun se redresse en pleine lumière : "un vent de silence courait sur le monde je ne sais rien d'autre sinon qu'il n'y avait ni homme ni fils de guerre ni chefs de guerre ni Dieu ni prophètes pas même l'épée de feu des archanges rien que des millions de choses humaines légères et nues debout sur tous les horizons du monde"