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Accueil de « Marcel B. »

: A propos de la pièce

MARCEL B.: Je m'appelle Marcel B. je vais mourir. Dans ma vie je n'ai eu qu'une passion, porter des robes et je n'aurais dû faire que ça.


«Marcel B. a été écrit en janvier 2002 aux Subsistances à Lyon pendant que je répétais un spectacle de danse. Le protocole d'écriture était de raconter la vie d'un homme sans son témoignage. J’étais à l'époque en contact avec Armando Llamas et Noël Renaude et très sensible à leurs écritures fragmentées et impossibles (Ma Solange, comment t’écrire mon désastre de Noël Renaude, Meurtre de la princesse juive de Armando Llamas ). C'est pourquoi on retrouve dans Marcel B. le principe des tranches, des flashs et du patchwork. La pièce se réfère aussi au genre narratif que sont le feuilleton et la saga (Dallas, les novelas brésiliens...). Enfin la vie de Marcel B. se déroule tout au long du XXème siècle, un XXème siècle fantasmé où mai 68 est antérieur à la guerre de 40, où l'après-guerre se confond avec les trente glorieuses. J'ai voulu regarder ce siècle à travers quelques images fortes, les miennes, moi qui suis né dans les années soixante dix. Plus on s'approche de Marcel B. plus il nous échappe, l'homme est multiple, fractal. Il revêt des masques jusqu'à se perdre lui-même. Marcel B. est un personnage illustre qui porte des robes, qui fait parler et qui ouvre la porte du théâtre…»
«… Des nombreux chantiers que j'ai effectués sur Marcel B., j'ai dégagé un certain nombre de réflexions sur la mise en scène que j'aimerais faire de la pièce. Tout d'abord le fait d'avoir monté Marcel B. sous des formes très différentes (déambulatoire, frontalité et mise en voix) m'a permis de comprendre que le texte dans sa multitude demandait, selon les séquences, des théâtralités distinctes: adresse public, quatrième mur, théâtre récit, dialogue. Ensuite, que la pièce se jouait vite, qu'une scène chassait l'autre et même que certaines scènes se superposaient. Après avoir travaillé la pièce à soixante-dix ou à seize, il me semble pertinent de créer Marcel B. à huit comédiens. Car cette pièce, défi théâtral, doit être renforcée par un défi aux acteurs. Et de ce choix dramaturgique «fort» découlera la mise en scène: huit comédiens - soixante dix personnages, un plateau nu - vingt sept lieux différents.»
Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre



“Il y a quelque chose d’une inspiration surréaliste dans cet ensemble de scènes qui, d’apparence disparate dans les commencements, à la fin se renouent en une histoire unique.”
François Regnault, juillet 2002



“On pourrait appeler cette ascension sans héroïsme la misérable grandeur ou le destin de Marcel B., grand homme simplement complexe, de la petite enfance à la mort, théâtre aux propositions scéniques impossibles, à l’oralité jubilatoire et structure inventive.
Je suis séduite par ce texte, par son culot, par la manière dont il tord sans peur de la narration sans sombrer dans la démonstration ou le didactisme, dont il se débarrasse des structures dramaturgiques conventionnelles, par son temps réinventé, ce long temps si singulier si fragmenté, et surtout par le fait que tout ça se passe superbement de commentaire. Par sauts, par cahots ordonnés, un chemin se trace dans ce destin tout en fractions et effractions. La destructuration crée un rythme et laisse au projet toute sa clarté. Les moyens utilisés sont simples. La langue est nerveuse. Cette écriture de la prolifération et du désencombrement est pour moi toute jouissive. Et puis elle porte en elle un vrai chaos d’un théâtre à inventer.”
Noëlle Renaude, décembre 2003



Marcel B. est inscrit au répertoire de l'ANETH.
“Nous avons été sensibles à votre pièce, très inventive, qui repose sur un vrai projet de théâtre, désencombré de morale. les différents univers se croisent : tout finit par se recouper et les moyens utilisés sont simples, sans maniérisme. La langue est claire et nerveuse et crée la surprise dès le début de la pièce. Nous serions donc heureux de faire figurer la pièce dans notre répertoire 2003.”
Lettre de l’ANETH, décembre 2002



Le texte Marcel B. d’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre m’a surpris à plus d’un titre. “Ça travaille” sur le grotesque à la façon de Chaplin, utilisant des raccourcis et toute une série de didascalies qui obligent à trouver des “solutions théâtrales”.
C’est un texte en pleine santé, roboratif, sans “messages”, mais totalement nécessaire; une écriture d’urgence, libre, d’un jeune homme qui, déjà, “voit le monde”, connaît bien les rouages de la machine-théâtre.
C’est un texte qui doit s’entendre le plus rapidement possible; c’est un auteur qui est né; il faut le faire savoir.
Philippe Minyana, octobre 2002

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